Le Capital, livre I par jeromebequilleux

"lutte des classes", "force de travail", "valeur d usage/valeur d échange"... que de termes familiers venant tous de cet ouvrage monstrueux qu est "le capital", fondement entre autre du matérialisme historique et du modèle d'économie marxiste.

Trop philosophique pour être un ouvrage d économie, trop économique pour être purement un traité philosophique, ce livre marque pourtant clairement une révolution dans l histoire de la pensée humaine. Combien d autres livres ont autant bouleversé le destin de millions d hommes, voir le monde dans sa totalité? (peut être "le contrat social", "de l esprit des lois"...)

Pourtant, il s agit d un livre dont on parle généralement sans n avoir lu une seule ligne, ce qui donne lieu a nombres de contrevérités. A la base, il s agit d une réponse intelligente au consensus du bienfondé du libéralisme classique de bon ton a l'époque (type Adam Smith et sa mystérieuse "main invisible").

Pas de propagande politique dans cette ouvrage, n en déplaise aux idées reçues, mais une analyse de fond du système capitaliste et sa probable évolution... analyse qui se révélera en partie fausse vu que l ouvrage se base sur la notion erronée de "valeur travail", comme la pensée de l époque l exigeait.

Bref, une œuvre dont l importance (au minimum historique) ne peut être remise en cause, que ce soit par ses détracteurs ou ses militants. C est indigeste, mais compréhensible...