Le Comte de Monte-Cristo par Parkko
Le roman fait quand même 1600 pages, donc quand on se lance dedans, on sait qu'on l'aura pas terminé le soir même.
J'ai aimé tout le "premier tome". Enfin le livre n'est pas divisé en tome, mais toute la première partie en fait, les 800 premières pages. Dumas nous entraîne dans des mondes intriguants et captivants, entre les bandits romains, les faubourgs de Marseille, le château d'If. On est dans un grand roman d'aventure. Et comme j'avais préféré la fin des trois mousquetaires au début, je pouvais me dire que si Dumas faisait pareil ici, la fin allait être assez géniale. Mais voilà. Lorsque l'action s'établit et se pose dans les salons parisiens, ça ne m'intéresse moins. La vengeance d'Edmond Dantes prend progressivement place mais quelque part, il s'est perdu. Dumas le montre très bien, ce n'est plus le même Dantes, mais sa vengeance ne captive plus.
Là où le roman m'intéresse le plus au final c'est quand il montre l'impossibilité d'un retour en arrière. Mercédès n'est pas condamnée. Mais il n'est plus possible d'être avec elle. Et peu importe ce qu'il adviendra de Danglars ou de Villefort et de tous ceux qui se mettront en chemin de Dantes, cela ne rattrapera jamais le temps qu'ils ont volé à Dantes. Et là où Dumas se montre le plus intéressant c'est quand il montre qu'en courant après son passé, Dantes ne pourra pas retrouver le bonheur. Il ne peut le trouver qu'en se tournant vers le futur, avec les personnes qu'il a rencontré depuis sa sortie du château d'If. C'est Haydée. C'est les Morel. Dans une moindre mesure Alfred. Bref, c'est la nouvelle génération. Celle qui n'est pas encore pervertie. Celle qui n'est pas encore souillée. La seule que Dumas sauve de son roman.