Le Dernier Jour d'un condamné par François CONSTANT
"Le Dernier Jour d'un condamné" est, dans la plume de Victor HUGO, un plaidoyer contre la peine de mort, plus précisément contre l'injustice, les injustices que requière un prononcé de mise à mort. Quel sens cela peut-il avoir de lire un discours de plus sur ce thème ? Qu'y a-t-il de neuf dans ce récit ? Tous les jours, on voit passer des pétitions à signer contre, des articles qui pourfendent ceux qui veulent la maintenir !
La première bonne raison est justement cette actualité qui maintient la réalité même de la peine de mort et ce courant de fond, de ténèbres, qui dans bien des contrées veut la rétablir ! La thèse de l'auteur est simple : le rôle de la justice est d'améliorer l'être pour corriger ses manquements humains et non celui de condamner à mort et de se montrer injuste envers les victimes collatérales que sont les innocents qui vivent dans l'entourage immédiat du coupable, présumé ou avéré !
Une deuxième raison pourrait être de se poser les questions de l'exemplarité de la peine de mort, celle de la société qui classe et déclasse les sujets d'un tribunal alors qu'en tous lieux, ils ne peuvent revendiquer l'absence d'erreurs judiciaires et encore moins invoquer un Humanité qui respecterait davantage l'Homme que les rouages de la machinerie qu'est la Justice (La majuscule n'étant malheureusement pas toujours de mise, loin s'en faut !).
Une troisième raison pourrait être le bonheur de se remettre à lire des auteurs humanistes tels que Victor HUGO, relire des Classiques en n'oubliant jamais que, même si l'argumentation n'est pas de première jeunesse (celle-ci date de 1829), le style peut être qualifié de classique, les propos, à l'époque, n'avait rien, absolument rien de classiques, ils étaient même, aux yeux de beaucoup, subversifs et contre-indiqués... Ils n'en restent pas moins d'une actualité frémissante face aux mises à mort prononcées et exécutées au nom de Lois (religieuses ou civiles) de notre temps !
Bref, une bonne occasion de réfléchir et de se poser la question des injustices que requièrent un prononcé de condamnation à mort et son exécution.
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