Je ne connaissais pas l'auteur. J'ai acheté ce livre sans même savoir de quoi il parlait, à dire vrai, pour le Y de mon défi ABC. J'ai pris le livre de l'auteur avec le moins de pages que je trouvais... Oui parfois, je suis un peu dingue sur mes achats de bouquins, arf !
Mais qu'il tombe à pic, comme j'ai dit ailleurs ! Comme je ne connais aucun de ses autres livres, il n'y a pour moi aucune redite.
Cet essai sur "comment la mort nous bouffe la vie" est pile poil le bouquin dont j'avais besoin, depuis quelques temps déjà, vu que je pense que, maintenant que j'ai passé mes "50 ans" depuis presque un an, je suis sur la pente dite "descendante" et que ça a quelque chose de terrifiant pour moi.


Et Yalom nous parle avec sincérité. de son expérience, de son vécu, de ses patients, et de ses théories sur la mort. Et même si je ne partage pas tout, bon dieu que c'est réconfortant de lire tout un bouquin sur le sujet. Car s'il est un domaine où l'on a beau se raisonner, c'est bien les angoisses existentielles, et la plus profonde, c'est bien celle de la mort.
Je dois préciser que c'est un retour pour moi. Car lors de ma thérapie il y a plusieurs années de ça, j'ai déjà réalisé qu'au fond de toutes mes angoisses, que derrière elles, il y avait la peur de la mort, de la disparition, du rien, du "tout est vain et à quoi bon". C'est comme un cycle. Régulièrement, ça revient. Une bataille toujours renouvelée et qui aurait tendance à en rajouter dans le "à quoi bon se battre", d'ailleurs.
Pourtant je n'arrive pas à lâcher les armes, car je ne me vois pas faire du sur place... Il me faut avancer, il me faut apprendre, il me faut progresser. Et quand il y a des synchronicités involontaires de ma part de ce genre, je me dis que peut-être il y a un peu d'espoir, quand même.


Bref, comme toujours avec ce genre de livre, j'ai envie de dire : il n'y a pas de recette toute faite et ce n'est qu'un livre. Mais ça peut aider quand on fait un travail personnel en profondeur, comme toujours. ça ne vous apportera pas de solution miracle, ça ne m'en a pas apportée, mais quelques pistes de travail, ça oui... Prendre ce dont on a besoin et laisser le rester, voilà mon conseil récurrent sur ce genre de livre.
En tous les cas je partage l'avis de l'auteur sur le fait qu'une thérapie qui ne va pas aux racines du mal ne sert que d'emplâtre sur une jambe de bois. Mais bon, après, chacun son choix, chacun son chemin, chacun sa façon de voir...

Créée

le 22 févr. 2016

Critique lue 662 fois

3 j'aime

1 commentaire

Valerie Tatooa

Écrit par

Critique lue 662 fois

3
1

D'autres avis sur Le Jardin d'Épicure

Le Jardin d'Épicure
nostromo
6

Echec et mat...

Il vient toujours un moment où la mort cesse d'être un jeu de l'esprit, un personnage blafard qui joue aux échecs au cinéma ou encore une rock girl éternelle en bande dessinée, pour entrer enfin en...

le 17 oct. 2019

Du même critique

Axiomatique
Valerie_Freefounette
10

Puissant.

Un avis sur Greg Egan, ça ne peut pas s’improviser. D’où le fait que je l’ai d’abord travaillé sous word, ce que je ne fais que très rarement, car j’adore improviser mes avis, d’habitude. Mais là, je...

le 15 déc. 2015

12 j'aime

Le Rêve d'un homme ridicule
Valerie_Freefounette
10

Wouch !

Je crois que pour mon premier auteur russe (et oui, c'est la honte...), et pour mon premier Dostoïevski, j'ai choisi le bon. Le très bon, même ! Je l'ai commencé hier soir, alors que j'étais...

le 29 oct. 2015

12 j'aime