Une merveilleuse peinture de société
Ah ! Quelle belle description du Paris qui pue, du Paris qui empeste la cupidité, l'avarice, la vanité, la méchanseté, mais d'un Paris qui n'en est pas moins repoussant pour autant ! Un Paris ou chacun d'entre nous rêve d'une petite brêche afin de s'y introduire et de s'y faire sa place. Qui ne s'est jamais senti comme un Eugène de Rastignac devant une société qu'il sait dègoutante mais dont la curiosité et l'ambition le pousse à vouloir s'y mélé. On s'y cogne, doucement puis violemment, on abandonne la vertu pour se plonger dans la boue d'un Paris corrompu jusqu'aux os et lorsqu'alors on est écoeuré de ce monde, on tente tant bien que mal de laver la boue et de s'extirper de ce monde pour ensuite mieux le mépriser. Les seuls êtres qui se complaisent dans se monde sont des Vautrin, voyous à l'esprit tordu et pervers qui ne reculent devant rien pour arriver à leurs fins et aiment à jouer aux marionnettes avec ses semblables. Cependant même ceux-là finissent par être fatigués de se monde et désirent se retirer dans quelques contrées d'Amérique et d'y entretenir une plantation avec des nègres pour serviteurs.
Je recommande ce livre à tous ceux qui comme moi adorent se frotter à ce genre de sociétés sans pour autant s'y mouiller. Observer. Oui, je crois qu'ici Balzac fait en quelque sorte un travail de sociologie, d'étude et de retranscription d'un monde qu'il est difficile d'approcher quand on n'a pas de particule à son nom. Cette étude est instructive puisque son sujet n'est pas dépassé. Ce monde existe toujours et il est toujours autant brillant de l'extérieur au'il est pourri de l'intérieur.
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