Je dois avouer que je suis tombé sur ce bouquin totalement par hasard. Grand bien m'en a pris ! Je ne sais même pas par ou commencer. Un tueur s'en prend à un prêtre, décapité, on a remplacé sa tête par celle d'un chien. Le tueur s'est permis de former des signes étranges ainsi qu'un numéro dans le dos de la victime. Voila comment Rob Hunter et Carlos Garcia, membre de section homicide du LAPD, se retrouvent sur l'enquête. Enquête qui, à mon plus grand bonheur, commence dès les premières pages. Pas de fioritures, pas d'attentes, le meurtre a lieu à la première page. S'ensuit donc une enquête riche en ... rien. Les deux inspecteurs vont se confronter à un mur. Un mur avec quelques trous bien sûr. Il y aura d'autres meurtres, tout aussi horrible que le premier. Très vite, ils vont se rendre compte que le tueur tue ses victimes selon leur plus grande peur et avec une violence à faire vomir les plus endurcis.
L'auteur distille, au fur et à mesure, des indices. Pas assez pour deviner qui est le tueur mais suffisant pour se dire "j'aurais pu le trouver".
Chris Carter, un inconnu dans ma culture, arrive donc à écrire l'un des meilleurs romans que j'ai pu lire. Il ne s'agit pas simplement d'une enquête classique que l'on peut lire partout dans le rayon FNAC. Il va bien plus loin, dans l'horreur déjà. Les meurtres sont tous décrits en direct, comme un film et il faut avouer que l'on passe un cap en matière d'horreur. D'autant que Carter arrive très bien à nous immiscer dans la tête de chacun des personnages. C'est la force de ce roman. Car il choisit exactement tel personnage, à tel moment, pour telle raison. Moi qui suis pourtant quelqu'un qui s'oblige à trouver les tueurs avant le dénouement, je me suis laissé embarqué par l'histoire jusqu'à sa résolution. Plusieurs raisons à ça : l'écriture de Chris Carter est fluide, simple. Elle n'est pas accentué de phrases lourdes, qui font dix lignes juste pour se donner un genre. De plus, l'intrigue est rondement menée et bien ficelée. Tout en respectant les codes que nécessitent le genre, il arrive à distiller des indices par ci par là et toujours rester seul maitre à bord. On n'est pas un acteur de l'enquête, juste un témoin privilégié. Pour finir, les chapitres sont extrêmement petit (4/5 pages en moyenne), ce qui le rend facile à lire.
En bref, ce livre ravira tous les amateurs de thrillers policiers, si ce n'est plus. Attention, tout de même les scènes de crimes sont assez dégueulasses et l'auteur, un ancien psychologue-criminologue, s'est servi de son savoir, pour un rendu détaillé parfois un peu trop réel
CinéCoke
9
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le 23 août 2013

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Corentin Leveau

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