Un avis un peu, beaucoup même, à contre-courant de l'opinion générale, mais peut-on s'obliger à aimer un livre si on le trouve extrêmement surfait ? Tout lecteur est un être imparfait dont la subjectivité est patente. N'est-il pas ? Quelques réflexions en vrac, donc, sur Le sermon sur la chute de Rome.



  • Beaucoup de prétention dans un livre qui prétend marier réalisme et lyrisme. Ce qui nous vaut des passages d'une trivialité extrême (on ne compte plus les "enculés" sur certaines pages) suivis de moments où le style fait dans l'emphase ampoulée (pléonasme ?)

  • Une intrigue principale très légère et anodine qui oblige Ferrari à en développer d'autres (le passé du grand-père, les errances de la soeur) complétement déconnectés. Ne parlons pas de Saint-Augustin qui apparait in fine comme par enchantement. Façon de parler.

  • Pas d'unité et, plus grave, pas d'humanité et une sorte de mépris de l'auteur vis-à-vis de ses personnages. Misanthropie ?

  • La tragédie finale tient du mauvais mélodrame.

  • Belles phrases, accents philosophiques. Certains s'écoutent parler. Jérôme Ferrari se regarde écrire.

  • Une vision de notre monde pour le moins cynique. Toute entreprise humaine est vouée à l'échec ? Ce livre aussi.

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le 26 avr. 2017

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