Cette saga de Fantasy aux allures classiques ne cesse de me surprendre ! Ce troisième tome avait tout pour être une suite relativement prévisible des deux précédents opus, mais il frappe fort au moment où je me suis rendu compte de la signification et de la portée du titre !


Exit la zone de confort dans laquelle on nous avait plongé durant une bonne partie du deuxième tome. À l'instar du précédent, celui-ci adopte une structure assez singulière, où les 150 premières pages s'avèrent mouvementées tandis que les 350 suivantes préfèrent un déroulement plus placide, quoique riche en contenu. Mais ici, Le Trône du Loup Gris démarre fort, telle une gifle lancée à l'encontre du lecteur. Les deux protagonistes se retrouvent livrés à eux-même dans un royaume plus brutal que jamais. Le confort de la belle académie n'existe plus, place à l'âpreté des sommets enneigés, où des êtres pernicieux cherchent à les nuire...


L'image de la princesse rebelle, guerrière et courageuse est maintenant modernisée à la perfection. Raisa ana' Marianna, comme elle s'appelle, traverse des épreuves qui forgent son caractère, de quoi susciter encore plus d'empathie qu'auparavant.


Même si je me doutais qu'elle n'allait pas succomber, la voir frôler la mort, portée par un Han désespérée mais opiniâtre, m'a encore plus immergé dans cette lecture passionnante.


Cette traversée se conclut alors par un rebondissement nécessaire pour la suite, mais tout aussi rude à apprendre :


À peine Raisa a-t-elle assisté à la mort d'Edon Bryne qu'elle apprend le décès de sa mère. Elle hérite alors du titre du trône du Loup Gris en tant que reine, et c'est à ce moment-là que le titre du livre acquiert toute son importance...


Riche en péripéties et en action à ses débuts, Le Trône du Loup Gris se révèle passionnant de bout en bout. Les personnages luttent contre leur fatalité mais subissent tout de même le contrecoup de leurs choix, alors que le destin se montre souvent sans pitié à leur égard, tout en leur laissant une chiche lueur d'espoir.


Certes, malgré quelques ajouts sympas, les personnages secondaires ne se dévoilent pas ici sous un nouveau visage, et leurs apparitions ne marquent pas. Outre cet aspect, le style d'écriture est toujours classique et son efficacité fonctionnerait encore mieux s'il recelait davantage d'inventivité. Mais ce roman est rythmé, incisif, juste, et mêle audacieusement l'action avec les conséquences endossées par des jeunes adultes plongées dans un monde médiéval-fantastique plus brutal qu'il n'y paraît. On a l'impression de lire une histoire bien bâtie, bien complète, où rien n'a été laissé au hasard tandis que des sentiments s'égarent... Jusqu'à un twist final venant mettre toutes les conceptions en question. Le meilleur tome de la saga à mon goût, pour toutes les qualités que j'ai citées.

Saidor
8
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le 25 avr. 2017

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Saidor

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