Nous en sommes déjà à la septième enquête du commissaire aux morts étranges et c’est toujours avec délectation que je plonge dans ces pages écrites par Olivier Barde-Cabuçon.
Si évidemment, chaque intrigue peut se lire de manière indépendante, je recommanderais vivement à tous nouveaux lecteurs, si cela lui est possible de lire les précédentes aventures du chevalier de Volnay et de son géniteur.
En effet, il est tellement plus agréable d’avoir tous les éléments en tête concernant le parcours de ces deux personnages, mais aussi de bien d’autres qui gravitent autour d’eux car leurs existences sont, un tantinet, mouvementées. Chaque enquête est un petit pan de vie et le laps de temps qui s’est « réellement » écoulé entre la toute première et la dernière est assez court. Par exemple dans ce volet, on est sur une seule semaine riche en émotions.


Après donc une relative courte absence (quelques semaines), revoilà notre duo d’enquêteurs de retour dans la Sérénissime et comme souvent, ils sont face à des évènements, des faits qui posent plus de questions qu’ils n’apportent de réponses. Incapables de rester comme simples observateurs pour diverses raisons, Volnay et son père Guillaume vont encore devoir affronter des ennemis visibles, d’autres moins et même des êtres surnaturels !?


Je reconnaitrais le style d’Olivier Barde-Cabuçon entre 1000 car il sait parfaitement plonger son lectorat dans un lieu, une époque, une atmosphère jusqu’à lui faire oublier qui il est. Nous ne sommes plus en 2018, nous sommes à Venise, au XVIII ème, deux jours avant le lancement du carnaval et rien ne va plus.
La qualité du travail de recherche fournit en amont par l’auteur se ressent justement dans cette facilité apparente pour s’immerger dans ce roman policier historique de très belle facture. On vit l’intrigue complètement car une foule de détails du quotidien d’alors nous est livrée sans que cela soit pesant. Logique, ce sont des éléments primordiaux qui construisent le décors, l’atmosphère, l’essence même de ce qui va faire que ce livre existe pour de bon.


Les personnages semblent plus tangibles que bien des personnes que l’on peut côtoyer en réalité. Pour moi comme pour bien d’autres lecteurs, ils sont vivants ou l’ont été (même si une infime portion de mon cerveau sait que non). Mêlant protagonistes existants et fictionnels, le récit gagne en crédibilité, en naturel.


Je suis en outre parfaitement d’accord avec Olivier Barde-Cabuçon qui remercie Natalie Shau pour chacune de ses illustrations qui ornent ses couvertures de livre. Leurs univers se marient à merveille et font que l’on ne se lasse jamais de les regarder. Un détail pour certains, un point essentiel pour d’autres.


Plongez-vous dans ce nouvel opus, vous ne devriez pas le regretter et je ne puis que vous encouragez en sus d’aller un jour visiter vraiment celle qui est la plus belle ville du monde à mes yeux : Venise. Le hasard a fait que j’ai justement fait un séjour là-bas après de trop nombreuses années d’abstinence, la magie n’en fut alors que plus grandiose car à l’angle de certaines ruelles, je n’aurai pas été plus surprise que cela de croise le Moine ou bien Violetta, qui sait ?

Emeralda
9
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le 27 avr. 2018

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