Vous aurez beau demander à n'importe qui dans la rue, tous connaîtront Lewis Caroll ou au moins son récit majeur à savoir "Les aventures d'Alice au pays des merveilles", véritable conte classique écrit par Charles Dodgson (Lewis Caroll) pour sa jeune amie la petite Alice Liddell. Retour sur un chef-d'oeuvre !

Oubliez tout d'abord tout ce que vous pourriez connaître de l'oeuvre de Tim Burton ou du film de Disney, vous avez entre vos mains le récit original ! L'histoire commence comme dans tout les autres remakes à savoir une petite fille du nom d'Alice qui, s'ennuyant par une après-midi ensoleillée, décide de suivre un curieux lapin blanc muni d'un gilet et d'une montre à gousset pour au final tomber dans un terrier et atterrir au pays de merveilles où elle fera la rencontre d'une multitude de personnages tous plus fous les uns que les autres.
Car c'est d'abord cet aspect qui démarque bien l'original des autres adaptations, au fur et à mesure que le lecteur progresse, on ressent bien que l'autre monde n'est peut être pas si merveilleux que cela mais que de nombreuses personnes y voient un pays fabuleux suite à l'adaptation de Disney... Sauf qu'Alice elle même s'en rend bien compte dès le début de son périple à savoir qu'elle hésite entre trouver les lieux magnifiques ou désolants car plus elle progresse, plus elle oublie tout ce qu'elle a connu à commencer par ses leçons d'école jusqu'à sa propre identité. Le pays des merveilles est un monde fou où, en s'y aventurant, chacun y perd sa propre raison pour finir comme tout ses habitants.

C'est le petit bémol du livre, la folie est telle que beaucoup de passages n'ont ni queue, ni tête (environ 80% du livre) et que cela peut être extrêmement déstabilisant pour le commun des mortels. Le style d'écriture n'est pas si compliqué que cela mais on aura très souvent la fâcheuse tendance de chercher des explications là où il n'y en a pas vraiment. Petite note au trio formé par le Chapelier, le Lièvre de Mars et le Loir qui constituent à eux trois, un chapitre complètement fou comme le fait que le Chapelier se soit fâché avec le Temps quelques jours auparavant alors qu'il chantait une chanson pour la Reine de Coeur et que finalement, il soit puni de vivre éternellement à 6h, l'heure du thé.

La fin est un poil décevante car le récit s'arrête un peu rapidement mais qu'a cela ne tienne, la suite "La traversée du miroir et ce qu'Alice trouva de l'autre côté" est déjà entre mes mains pour une prochaine critique. 3 points pour le classique du titre, 3 pour l'ambiance complètement déjantée et 2 petits derniers pour les illustrations bien fournies et mon attachement envers l'univers d'Alice. A recommande cependant à ceux qui aiment les bizarreries car sinon vous perdrez vite le fil...
Silent-heal
8
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le 12 sept. 2011

Critique lue 370 fois

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