White Rabbit.

Profitant de la récente acquisition d'une liseuse numérique (ou eReader, ça fait plus stylé) pour choper quantité d'oeuvres littéraires désormais tombées dans le domaine public (donc gratuites), je me suis enfin attaqué au mythique "Alice in Wonderland", classique des classiques signé Lewis Carroll (Charles Lutwidge Dodgson de son véritable nom) qui me tentait depuis belle lurette.

Et sacrée expérience que cette descente au fond du terrier où l'on marche la tête à l'envers dans tous les sens du terme, microcosme fantasmagorique où l'on fera la connaissance du Chapelier Fou, du Lapin de Mars, de la Simili-Tortue, du fameux lapin Blanc et bien d'autres protagonistes plus timbrés les uns que les autres, Carroll dépeignant un monde fascinant et décalé, vison contestataire et goguenarde de la bonne société anglaise d'un auteur à l'imagination débordante.

Jouant magistralement sur la notion d'orthographe et de vocabulaire, sur la diction et la prose, Lewis Carroll parvient à capturer un fragment de nos propres rêves, de cette étincelle qui fait que ce qui se passe sous notre caboche est souvent plus intéressante que le monde qui nous entoure, bien terne en comparaison de ce que notre imagination et notre subconscient peuvent recréer une fois nos yeux clos.

Drôle et foisonnant, aussi simple en apparence que complexe à l'intérieur, "Alice in Wonderland" est une aventure psychanalytique aux multiples niveaux de lecture, une ode magnifique aux songes et à l'enfance, dont le voyage en lui-même compte finalement bien plus que sa finalité.