Terry Goodkind, auteur monomaniaque et à bout de souffle.

Je dois dire que j'avais un peu perdu le fil de l'aventure au début de ce tome IV, ayant fini le tome précédent il y a plus d'un an. Eh bien, ce tome est riche d'aventures, mais il y a tout de même une poignée de fois où l'auteur ne m'a guère surpris. Panne d'inspiration ou le fait que je le connaisse mieux ? En tous cas, certaines ficelles m'ont paru bien grosses, pour mon plus grand ennui. Cela dit, la vie du récit réside surtout dans le désespoir ambiant et l'optimisme de ses héros, que l'on partage volontiers. On est poussé par leur optimisme, et on sait de toute manière qu'ils vont triompher, mais comment ? Aura-t-on besoin de lire encore plusieurs volumes avant que la menace des Norukaïs et de l'Armée invincible d'Utros ne soient qu'un lointain passé ? Que nenni. Tout se fini dans ce tome IV, si ce n'est un nouvel empire qui semble s'être reformé à Altur'Rang, la capitale de l'empire de Jagang. J'espère simplement qu'il s'agit d'une conclusion définitive des aventures de Nicci, sous forme de perspectives d'une énième menace indestructible en forme de clin d’œil et d'adieu. Parce que je n'étais pas loin de saturer lors de certains passages, que j'ai survolés avec agacement. Finalement, la liberté tant cherchée par les héros semble bien ennuyeuse face à leurs aventure sur la corde, ainsi ce livre (et cette ultime épopée ?) semble se terminer en eau de boudin, comme une triste fin des malheurs. Hélas, tout était écrit d'avance et ça se voit trop, avec quelques incohérences ou faits grotesques. En demi-teinte donc, mais on ne peut pas enlever le fait que l'aventure fut dense et palpitante, dans l'ensemble. Mais conclusion assez ridicule, avec l'armée d'Utros qui arrive en même temps que les pilleurs alors qu'elle est à pied, et Nicci qui s'expose (et fait perdre des vies) alors qu'il suffisait d'activer le construct dans un endroit isolé... Bref, c'est un roman et un auteur à bout de souffle que nous voyons ici. Espérons que Terry Goodkind saura tourner la page et se diversifier. Les romans noirs lui semblent tout indiqués. (je ne lis pas de romans noirs)