Les couleurs de SES souvenirs (anecdotiques)

Que le titre de vous induise pas en erreur, vous avez affaire ici à une autobiographie de l'historien Michel Pastoureau, spécialiste du Moyen-Âge, de la symbolique des couleurs et de l'héraldique. Ne vous attendez donc pas à ce que cela vous évoque vos souvenirs personnels.
Ses ouvrages d'histoire, très accessibles, m'enchantent systématiquement. Comme je suis férue de biographies, j'étais certaine que ce livre allait me passionner.
Malheureusement je trouve que d'une manière générale Michel Pastoureau a tendance à se répéter et faire constamment référence à ses autres livres (et quand on a tout lu, c'est agaçant car on n'apprend rien de nouveau).
Dans ce livre il ne cesse de ressasser les mêmes choses d'un chapitre à l'autre, et tout particulièrement dans le dernier, sorte de copié/collé de phrases précédentes mises bout à bout. C'est à se demander si quelqu'un a relu le livre avant de l'imprimer.
L'autre problème majeur, c'est que je n'ai pas vraiment compris où il souhaitait en venir. On apprend finalement peu de choses sur lui, ses passions, sa personnalité et son parcours. On connaît simplement quelques petites anecdotes de second ordre, qu'il arrive certes à rendre intéressantes, mais pas passionnantes non plus. On sait donc qu'étant ado il voulait un vélo vert et non jaune. Qu'il préférait les bonbons oranges à la mandarine. Que son premier blazer n'était pas du bon bleu marine. Qu'il a fait son service militaire. Bon, pas de quoi faire un bouquin non plus.
Il truffe donc ses petites histoires, toutes racontées plus ou moins dans le désordre, de considérations historiques ou sociologiques, qui elles pour le coup sont intéressantes, mais qui tombent un peu comme un cheveu sur la soupe.
Je ne suis pas arrivée à comprendre l'intention de Michel Pastoureau en rédigeant ce dernier opus, qui est une sorte de fourre-tout historico-colori-anecdotique.
Si vous n'avez rien lu de lui, ce livre peut sans doute prendre plus de sens que si vous connaissez déjà ses ouvrages sur les couleurs. Sinon, vous pouvez vous en passer.

Isla
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le 6 juin 2011

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Isla

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