Poursuite de ma découverte des auteurs russes, après Tolstoï et Pouchkine je découvre donc Dostoïevski à travers Les frères Karamazov.
On y retrouve 4 personnages issus de cette famille, ma foi, forte étrange. Nous avons le père Fédor (plutôt le semeur de graine) qui épouse plusieurs femmes mais qui a chaque enfant né, l'oublie immédiatement. Ces trois enfants (Dmitri, Ivan, Aliocha) grandissent loin de lui et ont trois caractères différents. Tout le monde se retrouve dans la même petite ville pour négocier auprès du père l'argent qu'il devraient recevoir de lui.
Mais, les choses qu'aiment Fédor, ce sont les femmes et l'argent (qu'il a capitalisé en faisant des mariages intéressé plutôt que par amour). Il ne souhaite donc pas en laisser à ses enfants. Dès lors, nous auront un roman qui se construit autour de cette quête de l'argent, autour de la passion envers différentes femmes, passion partagée par ses deux plus vieux fils. Mais aussi une critique et un éloge de la situation de moine dans cette ville.
L'auteur nous dépeint donc une fresque sociale et de caractère fort différent, de l'enfant au vieillard et qui tous sont bafoués à un moment dans leur entité morale.
Il est donc très intéressant de lire ce livre pour connaître les passions que l'on s'imagine en Russie. Mais aussi le système religieux, le système judiciaire ou les moeurs des nobles et des villageois plus modestes.
J'ai donc beaucoup apprécié ce livre pour la richesse de ces personnages, le basculement des âmes et pour son intrigue sous forme policière. Un très gros roman, mais qui valait le coup.