Wouch ! Dans la série "bouquin tornade" qui laisse sur le carreau, ça se pose là.
Extrêmement dense, foisonnant, d'une richesse impressionnante (pour 190 pages), ce monde multi-planétaire (les principaux Terre-Mars-Venus + les mondes étrangers), bâti sur le modèle de l'ultra-capitalisme, se dévoile peu à peu au détour des révoltes des "sous-classes" de cette société en apparence si parfaite.
La critique de notre société est à peine voilée. Et même pas du tout, en fait, lol.


Les mutants, les hommes naturels (prônant un retour à une vie simple et non-technologique), les enfants sont ces "sous-classes". Traqués pour les premiers, tolérés avec mépris pour les seconds, carrément exploités à des fins de guerre, de production sur les "exo-planètes" pour les 3ème, c'est épouvantablement noir, sombre et pessimiste. Et ça le restera tout du long.
On suit Aldberg, un tueur de mutants, uniquement préoccupé d'avoir suffisamment d'argent pour avoir la "vie de rêve" prônée par . Il tue un mutant, touche la prime, fait sa vie dans les palaces, et recommence quand il n'a plus un sou. Jusqu'au jour où il croise Iona, mutante chargée de le supprimer. (On se croirait dans "Blade Runner", hein ? Je l'ai pensé un moment. Très court... ça va beaucoup plus loin que Blade Runner, de fait).


En bon opportuniste, il va se retrouver mêlé aux intrigues "de cour", au plus haut niveau, des trois "partis" en présence, qui se battent contre les autorités "légales", le Sénat...
Et c'est au fur et à mesure de sa plongée en eaux troubles qu'on découvre les dessous de cette société, c'est très bien fait, quoi qu'un peu brouillon par moments, on s'y perd assez facilement. D'où la nécessité de ne surtout pas lire autre chose entre temps, beaucoup trop compliqué à mon avis, pour le reprendre...
(Je ne le savais pas, je me suis retrouvée à devoir le finir avant de reprendre mon autre bouquin en cours, beaucoup plus simple, lol !).
Et Aldberg découvre des évidences que nous-mêmes, du haut de notre société dite "civilisée", évitions soigneusement de regarder en face, jusqu'à ce qu'il devienne évident que nos gouvernants, non contents d'avoir des esclaves délocalisés dans les pays à main d'oeuvre "donnée", veulent à présent avoir cette même main d'oeuvre à portée de radars et de fusils flash-balls...


Bref, c'est un bon bouquin, bien critique comme j'aime, quoi qu'un brin fouillis et rapide !

Créée

le 1 avr. 2019

Critique lue 118 fois

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Valerie Tatooa

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