A mi-chemin entre l’autobiographie et le guide pour futur tatoueur/tatoué, Jean-Mich raconte avec gouaille l’évolution du monde du tatouage, particulièrement à Bruxelles. Il faut dire qu’avec une bonne vingtaine d’années de métier, l’homme sait de quoi il parle et n’a pas sa langue dans sa poche : tout le monde en prend pour son grade, que ce soit les (mauvais) clients, les conventions ou encore les apprentis. Le tout agrémenté d’anecdotes dont quelques unes assez croustillantes.
La lecture est aussi amusante qu’intéressante, dans un style plutôt oral mais qui se prête bien au personnage que semble être l’auteur et au sujet. In fine une lecture fluide. S’il fallait vraiment trouver des défauts à l’ouvrage, ce serait plutôt les quelques coquilles qui ont subsisté après la relecture. Par ailleurs, les pages de planches au centre du livre gagneraient à être en couleurs.
Du reste, le livre est selon à mettre entre toutes les mains s’intéressant de près ou de loin au tatouage – personnellement, il m’a aussi aidé à préparer mon examen de Sociologie de l’Art pour lequel j’ai eu un sympathique 17/20, merci Jean-Mich. Et pour ceux qui en redemandent, je ne peux que leur conseiller de se rendre sur le blog de l’auteur, Tattoo by Jean Mich, qui permet de lire d’autres petites anecdotes et autres coups de gueule mais aussi de voir d’autres oeuvres encrées par l’artiste. Enfin, pour cerner un peu plus le personnage et si vous avez une petite heure à tuer, je vous renvoie vers le Focus Brolcast sur le site du Focus/Vif qui a été enregistré peu après la parution de l’ouvrage.