Passionné de cinéma, fin connaisseur du cimetière du Montparnasse et de ses tombes glorieuses, le héros anonyme de «Microfilm» tente vainement de percer dans le cinéma. Malgré son indémodable trench, imitant le style d’Alain Delon dans Le samouraï, à cause d’une silhouette trop banale ou du manque de débouchés, il ne parvient même plus à décrocher des rôles de figurant.
Ce personnage – évocateur du héros d’«Intermittences» de Celia Levi, figure décalée qui vit hors de son temps, et tente en vain d’obtenir des cachets de figuration – est en butte aux recommandations de son conseiller Pôle Emploi, qui cherche à le caser à tout prix, car tel est son métier, situation dans laquelle surgit les échos de l’humour absurde de Julien Campredon («Avant Cuba !» dans «Brûlons tous ces punks pour l’amour des elfes»). L’ordinateur de Pôle emploi ayant repéré le mot microfilm dans son CV, son conseiller le prend, à tort, pour un expert en la matière.
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