Alfie Summerfield fête ses cinq ans en famille et avec quelques amis le jour où la guerre est déclarée. Son père, Georgie, fait parti des premiers à s’engager volontairement, pensant que cela ne pourra que lui servir plus tard… Quatre ans plus tard, loin du front, la vie s’est organisée pour ceux rester au pays, les femmes et les enfants, mais aussi les plus âgés ou les Objecteurs de Conscience, ceux qui refusent de se battre par convictions politiques, religieuses ou personnelles… Alfie est un enfant hors norme, très intelligent, rapidement il prend conscience des difficultés financières de sa mère qui a pris un travail d’infirmière avec des gardes de nuits, ainsi qu’un travail de blanchisseuse et couturière pour une dame de la bourgeoisie. Pour l’aider il commence à travailler secrètement à la gare de King’s Cross comme cireur de chaussures, glissant la plus grande partie de ses gains dans le porte-monnaie de sa mère. C’est en travaillant qu’il découvre le fin mot de l’histoire sur un secret que sa mère garde au sujet de son père.

Dès sa sortie j’avais envie de lire ce roman encensé sur la bloggosphère. J’ai pourtant eu bien du mal à entrer dans l’histoire, les premiers chapitres m’ont laissé derrière et j’avais du mal à avancer. John Boyle écrit très bien, j’aime comme il dépeint les dures réalités de la guerre au travers du regard innocent mais intelligent d’un enfant de neuf ans qui assume déjà bien des responsabilité. Il nous montre aussi comment étaient traités les Objecteurs de Consciences, souvent injustement blessés, battus, envoyés en prison; mais aussi comme les soldats revenus avec une névrose étaient perçus comme des lâches, les maladies de l’esprit étant très mal connues, beaucoup pensaient qu’il ne s’agissait que de simulations pour ne pas repartir sur le front… Mais émotionnellement je n’ai rien ressenti, si ce n’est dans les derniers chapitres où l’histoire de Joe Patience, et celle de Georgie, son meilleur ami et père d’Alfie, nous sautent à la figure comme une horreur supplémentaire de la bêtise humaine, de la guerre. L’humanité écrit son Histoire dans le sang et à chaque nouvelle guerre, l’espoir que ce soit la dernière est très fort mais elle finit toujours par revenir…

Mon père est parti à la guerre est un roman intéressant qui ouvre les yeux du lecteur sur d’autres aspects de la guerre moins connus et moins évoqués en cours d’Histoire, qu’il peut être intéressant de faire découvrir à nos jeunes. Et bien que je n’ai pas été ému par ma lecture, je n’ai pu que constater que l’amour donne des ailes et pousse l’Homme dans ses meilleurs actions.
Ladythat
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le 5 nov. 2014

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