Ne reste que la violence par Médiathèque Le Singuliers

Après Il faut tuer Lewis Winter et Comment tirer sa révérence, Malcolm Mackay clôt sa trilogie avec Ne reste que la violence. Ce dernier opus continue à nous faire partager le quotidien de tueur à gages de Calum Maclean dans la ville de Glasgow. Celui-ci nous était apparu dans un premier temps froid, méthodique et distancié. Sauf qu'épisode après épisode, le ton s'est emplit de gravité, des failles sont apparues dans sa cuirasse. La solitude des protagonistes de ce théâtre du crime organisé s'y est révélée de plus en plus abyssale. Ne reste que la violence fait souvent écho à l'Impasse, cet immense film de Brian De Palma, tant on devine qu'aucune rédemption ne sera offerte à ses protagonistes. On avait rêvé d'un final admirable pour cette sombre et mélancolique trilogie, Malcolm Mackay nous l'offre avec virtuosité.


«Il ne préviendra personne qu'il quitte l'appartement. C'est évident. Un homme qui est peut-être mort la veille ne prévient personne de son départ. Il disparaîtra. Pas seulement pour Young et Jamieson mais pour tout le monde. Enfin, pas tout à fait, parce que pour ça il a besoin d'un peu d'aide. Il ne peut pas y arriver seul.»


Bruno

LeSinguliers
8
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le 23 août 2018

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