Ben voilà, tout est dit dans le titre de ce billet. Un livre pourtant encensé par un nombre important de lecteurs qui ne m'a pas du tout touchée. Je trouve ce roman fade et simpliste. J'ai soupiré un nombre incalculable de fois en tournant les pages, essayant désespérément de trouver de l'intérêt à ces personnages insipides et sans relief. Ils sont soit tout noir ou tout blanc (sans aucun jeu de mot) aucune nuance.. J'aurais aimé un peu plus de subtilité, d'ambiguïté, en résumé un peu plus de réalisme! Là j'avais l'impression de lire du Dr Quinn femme médecin ou la petite maison dans la prairie (si si, la vie de Charles Ingalls est dure et il est souvent confronté à l'injustice!!).
Alors je me tempère un peu en me disant que si je suis si critique c'est peut être aussi parce qu'on me l'avait tellement vendu comme un livre exceptionnel, que la déception a été vive et ma réaction aussi.
Les points positifs: c'est un livre mignon, du point de vue d'une petite fille un peu garçon manqué (ça c'est plutôt bien) et qui traite d'un sujet épineux et malheureusement tjs d'actualité (le racisme). Le passage à l'adolescence (surtout pour son frère) est plutôt bien amené. Je comprends qu'à sa sortie (dans les années 60 si je ne me trompe) il a pu susciter des réactions positives et une adhésion massive des lecteurs compte tenu du contexte de l'époque.
Pour ma part et cela ne reste que mon avis, j'ai du mal avec les messages prédigérés du type: "avoir des préjugés c'est mal, être tolérant c'est mieux" "les gentils font le bien et les vilains seront toujours punis car ils sont méchants mais c'est pas leur faute ils sont tristes" rabâcher durant tout le roman par un père modèle et trop parfait à ses enfants qui se veulent turbulents mais extrêmement matures et droits quand même.
Le sujet du livre, pourtant grave n'a pas su suscité en moi une seule émotion (colère? incompréhension? tristesse? non rien..) de part la façon dont il est abordé et raconté.
Et que dire de la fin du roman, si ce n'est qu'elle ne m'a pas étonnée (-_-); et c'est avec un soupir (un dernier) de soulagement que j'ai pu refermer ce -plus long qu'il n'y parait- livre.