Wisteria Lane en plus noir.
Niceville, c'est avant tout une petite ville bien tranquille fondée par quatre anciennes familles. C'est un endroit où tout le monde se connait plus ou moins. Mais c'est surtout un endroit où en quelques années, le taux de disparition devient le plus élevé de toute l'Amérique. C'est un endroit où des casses de banque ont lieu, où des fusillages se déclenchent, où des pédophiles sont prêtres, où des flics s'entretuent etc .... Carsten Stroud nous fait voyager dès les premiers chapitres, dans la ville de Niceville à travers le temps et grâce à différents personnages. C'est ce qui emballe le lecteur rapidement, la succéssion d'évènements qui démarrent dès la première cinquantaine de pages du roman, à commencer par la disparition du jeune enfant qui est plus qu'étrange et qui ne peut qu'attirer notre intérêt.Cette disparition passe rapidement au second plan du roman mais revient à la charge au dernier tier. L'avantage de commencer avec plusieurs protagonistes, qu'ils soient bons ou mauvais, c'est qu'ils ont tous une histoire différente et même si certaines se lient, on ne peut pas fermer ce roman sans savoir ce qui se passe pour chacun des habitants de cette ville. Niceville dégage une vraie ambiance, c'est un lieu unique et j'espère que l'on en saura davantage dans les prochains livres de la trilogie parce qu'il faut avouer que Carsten est un peu radin avec son final qui nous met autant l'eau à la bouche qu'elle nous rend nostalgique du début du roman où tout était parfait. Sa fin un peu expédiée aurait mérité d'être revue, pas mal de questions restent sans réponse, mais si Carsten Stroud a réussi à créer un univers plus qu'étrange avec Niceville, alors espérons qu'il nous ouvrira la porte de sa ville sans nous la fermer en pleine gueule à la fin de son prochain roman. "Niceville" demeure tout de même unique en son genre et Carsten maîtrise aussi bien l'humour que le suspens.
Bonne lecture :)