Le roman s’écarte du thriller/polar pour privilégier l’aspect thriller/espionnage, en effet si l’enquête de « police » est bien présente elle est d’envergure nationale et ses enjeux dépassent largement ceux d’une chasse au serial-killer. A ce titre je suis surpris qu’un tel roman soit écrit par un français tant il semble parfaitement documenté sur le fonctionnement des hautes instances plus ou moins secrètes américaines, franchement il y aurait presque de quoi faire rougir Tom Clancy (et croyez-moi pour l’inconditionnel que je suis ce n’est pas un mince compliment) ; en passant je note que Frédéric Mars s’autorise un clin d’oeil à Tom Clancy : « Retner n’était pas le Jack Ryan de la cardiologie« . On pourrait craindre d’être un peu largué par le nombre de protagonistes et les différentes agences impliquées dans cette traque mais l’auteur réussit à rester clair, au besoin le lecteur pourra toujours se replonger dans les premières pages du roman qui présentent justement les intervenants et offre un plan succinct de Manhattan ainsi que dans le glossaire en fin de bouquin qui définit clairement les différents acronymes que l’on rencontre au fil du récit.
Venons en à l’intrigue à proprement parler, autant vous prévenir tout de suite ce roman est hautement addictif, une fois que vous l’aurez commencé vous ne pourrez plus le lâcher. Le bouquin fait penser à la série 24 Heures Chrono (même si l’intrigue s’étale principalement sur trois journées) par son découpage en courts chapitres horodatés mais aussi par son rythme haletant, limite frénétique, ainsi que par un suspense maintenu au sommet jusqu’au dénouement. Le style de l’auteur est parfaitement adapté au récit, sec et tranchant il va à l’essentiel pour ne pas casser le rythme.
Venons en aux bémols que je pourrai émettre. J’ai trouvé que les personnages principaux n’étaient que trop superficiellement travaillés, certes le choix colle au rythme imposé mais avec le temps j’ai appris à apprécier un soupçon d’humanité au coeur de l’action (ils ne sont pas non plus de marbre mais même leurs émotions semblent s’intégrer à l’intrigue plutôt que de contribuer à leur donner une certaine réalité). Par contre le comportement humain est plutôt bien abordé, plutôt que de faire bloc intelligemment face à la menace terroriste il y a toujours des cons qui ne font qu’agraver les choses, qu’il s’agisse de pillards ou de « justiciers » autoproclamés.
amnezik666
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le 22 mars 2013

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