Janvier 1943, Etats-Unis. Gloria Whitehall envoie sa première lettre à Marguerite Vincenzo dite Rita, à l’initiative du Club des femmes. Très vite, ce qui pourrait n’être qu’un exercice factice destiné à tromper la solitude de ces femmes dont les époux sont partis au combat devient une correspondance authentique qui va leur permettre de nouer des liens solides. En dépit de leur différence d’âge et de caractère, les deux femmes sympathisent et se soutiennent dans les moments difficiles. Solidarité, échanges (de conseils, de denrées rares et de recettes) sont les maîtres mots de leur correspondance.


C’est une jolie histoire, pleine de fraîcheur. Les lettres sont tour à tour amusantes et émouvantes. Certaines lettres sont adressées à d’autres personnages (les maris respectifs, la belle-fille…) mais l’essentiel de la correspondance reste centré sur la relation Glory-Rita, ce que j’ai apprécié. D’ailleurs, la grande réussite de ce roman épistolaire réside dans sa mise en abyme, puisque les deux auteures elles-mêmes ont tenu le pari d’écrire le roman sans se rencontrer !


En gourmande que je suis, j’ai beaucoup aimé les recettes proposées, non seulement originales mais également témoins des restrictions de l’époque. Je pense tester d’ailleurs le Caramel à la carotte (p. 301), les Cookies aux flocons d’avoine (p. 350) et les Patates douces (p. 358).


J’ai passé un agréable moment de lecture, mais je ne suis pas sûre que ce roman me marque à long terme. Si j’ai trouvé la personnalité de Rita intéressante et plus complexe qu’il n’y paraît sous des dehors bourrus, en revanche j’ai trouvé Glory immature et agaçante, ce qui fait que je me suis lassée assez vite finalement.




p. 113 « Il pleut des bombes tous les jours, la violence et le chaos ravagent le monde, mais nous avons surtout peur des mines cachées au fond de nos cœurs… Celles que nous espérons ne jamais voir exploser. »


p. 124 « Il n’y a rien de mal à être romantique, Glory. Cela signifie seulement que vous voyez le monde à travers un filtre plus tendre. »


p. 367 « J’avais allumé nos lampes tempête et dressé la grande table dans le salon. Il est situé au rez-de-chaussée, face à la plage, et, comme les arbres sont nus en cette saison, nous avions une vue imprenable sur l’océan. »

Northanger
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le 22 févr. 2016

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