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Prins
7.4
Prins

livre de César Aira (2018)

En voulant écrire cette critique je me suis rendu sur le site et j'ai découvert que la fiche de "Prins" était vide. J'y ai réfléchi et je l'ai rempli. À la question "qu'elle est le type d'oeuvre ?" j'ai hésité. Je me suis finalement décidé pour fantastique, sans en être tout à fait sûr. Et c'est bien tout le problème/charme du roman.


On suit les aventures d'un écrivain à succès, blasé. Ses livres sont mauvais, il le sait, ses lecteurs sont des Moutons de panurge à qui il ne peut transmettre toutes ses idées littéraires. Il a écrit, il a mis de l'argent de coté, maintenant il a décidé d’arrêter d'écrire il lui reste donc une place vacante dans son emploi du temps qu'il décide de combler par l'opium.
On essaie de suivre l'auteur dans sa quête de l'opium puis dans cette aventure. On rencontre des personnages qui partent et qui reviennent.
On échafaude de superbes théories sur ce que peut représenter l'opium, on est tout content puis la page suivante l'auteur se moque d'une avant-garde littéraire ou la métaphore sert à masquer la vacuité ou la médiocrité du discours. Alors on se retrouve tout penaud sans hypothèse et on se laisse porter par la prose de César Aira: chose aisée tant certains passages sont drôlement absurdes. On se situe sans cesse à la frontière du réel et du sensoriel. J'ai perdu tout repère spatio-temporel. Alors finalement je me suis laissé emporter par le rythme du livre et je crois que c'est la volonté de l'auteur. Un livre à lire et un livre que je compte relire (j'actualiserai sans doute ma critique si j'y pense) dans l’espoir de comprendre, mais peut-être que le message final est qu'il n'y a rien à comprendre, juste à se laisser porter... Et ça marche.


(je suis la première critique sur ce site, si quelqu’un passe par ici et pense à une théorie quelconque concernant ce livre je serais ravi de discuter avec lui/elle)

Taund
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le 6 déc. 2019

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Taund

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