L'auteur commencer ainsi : "Je suis ce qu'on appelle un grand lecteur. Et ça me manque de ne pas me retrouver dans les livres que je lis".
En effet les témoignages directs sur la condition ouvrière ne sont pas légion :iIl y a environ 30% d'ouvriers en France et force est de constater qu'ils ne représentent pas 30% de la production littéraire.
Ainis par sa contribution, Jean-pierre Levaray nous rappelle de manière précise ce qui constitue le quotidien d'un ouvrier à l'usine : horaires décalés, cadences infernales, pression des chefs, peur de l'accident, paye de misère. Par sa volonté de ne pas se laisser broyer le corps ni l'exprit, il nous partage son espoir dans la solidarité de groupe: repas, luttes, chants, discussions politiques etc.
Il verra également arriver la nouvelle génération, moins politisée, plus refermée et inquiète.
Le style n'a rien d'extraordinaire, mais ses phrases sont percutantes, et il saisit parfaitement les mentalités de chacun par les attitudes, les petites phrases lourdes de sous-entendu.
Pour au final nous parfaire un tableau saisissant d'une classe sociale trop souvent dans l'ombre.