« Se taire dans le silence d’un bruit » dès le titre le ton est donné. L’effet miroir et reflet, des contraires qui s’entrainent et ripostent dans un maelstrom de rimes, de prose et de talent.
Une couverture grise, neutre pourrait-on même dire si ce n’est le curieux motif blanc, arrondi, presque abstrait comme la poésie.
Les premières pages nous entrainent dans une partie de ping-pong endiablé ou les rimes se croisent, ricochent et reviennent. Il y a des textes courts, d’autres plus longs, des rimes et de la prose tout cela crée une dynamique et déjà la moitié de l’ouvrage a défilé.
La suite est plus reposante. Une partie est dédiée à la poésie d’Alexis et l’autre à celle d’Aurélien. Cela nous donne l’occasion de se poser, de s’immerger plus lentement dans les textes, les décortiquer et les laisser nous pénétrer. Nous pouvons ainsi y trouver une pépite humoristique : « Recette pour un bon poème ». De l’émotion bien sûr dans « Le présent à l’heure bleue » d’Aurélien Di Sanzo ou j’ai retenu ses deux dernières rimes particulièrement frappantes :
« Ils ont inventé le temps pour récupérer nos vies
Je voudrais le détruire pour inventer la mienne »
Alexis a dans l’ensemble une poésie beaucoup plus concise. Les mots choisis vraisemblablement avec un soin pertinent touchent directement l’émotion. Il m’a marqué par un court texte nommé simplement « Déesse ». Il dénote l’éphémère car rien n’est éternel.
« Grimbosq » est un poème qui m’a interpellée. Relu j’ai découvert que son sens m’avait échappé ce qui aurait été dommage car il révèle l’importance de ce qui nous échappe accaparé comme nous sommes par la routine. Aveugles à la magie de l’instant caché dans un feuillage ou à nos pieds mais qui ne demande qu’à nous émerveiller.
Mais n’est-ce pas cela la poésie ? Un art aux multiples facettes que nous pouvons découvrir à chacune de nos lectures.
Et puis il y des textes ou j’ai moins accroché « les heures suspendues » d’Aurélien m’a laissé de marbre. Ecrit en prose j’ai eu du mal à aller jusqu’au bout de chaque phrase tout simplement. «Violence» d’Alexis m’a laissé perplexe tant je n’ai pas spécialement compris ou il souhaitait en venir. Des mots formant des phrases qui de mon point de vue n’avaient ni queue ni tête. En somme trop obscur.

Nébu_J
10
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le 20 sept. 2017

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