Livre qui m’a tout d’abord interpellé par son titre, Taken. Titre qui au demeurant n’a rien à voir avec la saga interminable porté par Liam Neeson sur grand écran. Puis, c’est la couverture qui m’a attiré: ces longs arbres un peu effrayants qui m’ont fait immédiatement pensé à une partie macabre de « Promenons-nous dans les bois… ».
Néanmoins, l’histoire est plus » soft » que je l’imaginais mais tout de même prévisible. Cependant, la tournure des événements amène le lecteur à se questionner, à réfléchir sur le degré de confiance qu’on peut accorder à quelqu’un. Combien aussi nos rues et nos villes ne sont plus aussi à l’abri qu’auparavant. Pourquoi? Comment?
Le choix de la narration est particulièrement bien vu puisqu’il s’agit d’une jeune fille tout ce qu’il y a de plus normal se retrouvant un jour kidnapper vraisemblablement par un tueur en série. On fait connaissance avec la jeune fille durant cette épreuve. Son courage et son optimisme font mouche évitant ainsi le traditionnel écueil de la surenchère, de la distance ou encore du point de vue du méchant.
Ici, nous avons droit à une adolescente faisant preuve d’un courage et d’un instinct exceptionnels. D’ailleurs, à de nombreuses reprises elle m’a fait penser à La petite fille qui aimait Tom Gordon. On est tantôt avec elle tantôt elle luttant pour notre survie dans une forêt se déployant sur des kilomètres et des kilomètres. Au milieu de nulle part, j’ai presque senti le froid fouetter ma peau, la rosée sur mes lèvres. Je me disais que ça pourrait être moi dans cette « jungle » inhospitalière avec à mes trousses un fou à lier.
Dans sa forme, Taken s’apparente davantage à une nouvelle qu’à un roman à proprement parler. Ce qui a le don de nous laisser invariablement sur notre faim. Il n’en reste pas moins que ce roman est un exercice plutôt réussi et maitrisé dans le genre.