Le volume de fin, juste à temps

C'est le dernier tome de la saga de Fondation et c'est peut-être, somme toute, celui qui est le moins réussi. On sent un Asimov un peu fatigué, expliquant lui même dans l'introduction que le 4ème volume et celui-ci ont été écrits sur demande de l'éditeur, trente ans après le troisième opus.

Concrètement, il n'y a pas non plus grand chose à reprocher à ce dernier volet. Comme d'habitude Asimov parvient à insuffler du rythme dans l'histoire et à nous accrocher tout au long de 670 pages. Pourtant, plus vraiment de côté épique comme auparavant, c'est une aventure agréable à lire mais qui ne va pas plus loin.

La faute au fait qu'il n'en avait plus envie de cette saga? Je ne pense pas. Pour moi, l'histoire propose encore de superbes moments notamment dans la mythologie et la manière dont elle est racontée, mais aussi par certains passages qui font des liens directs avec la saga des Robots. Quel plaisir, aussi éphémère soit-il, de retrouver Daneel par exemple et de lier les destins des personnages de cette saga avec le sien.

Cette recherche de la Terre originelle est intéressante donc mais l'aurait certainement été bien plus si le personnage de Joie/Gaïa ne m'était pas aussi antipathique. Les conversations entre les personnages manquent parfois d'un petit quelque chose là ou d'autres (la plupart) sont franchement réussies. Mais le gros problème demeure vraiment pour moi cette Joie qui a plombé par moment ma lecture.

Après, comme je l'ai dit, ce volume de clôture est une aventure assez réussie. C'est le moins réussi des volets, mais de toute façon, je trouvais nettement plus intéressant et passionnant le cycle des Robots qui constituent quasiment tous des chefs-d’œuvre de la littérature.