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J’ai toujours regardé d’un œil circonspect l’emballement des lecteurs de ma génération pour la littérature adolescente, ou « young adult » comme il est coutume de l’appeler avec une très légère hypocrisie, y voyant là une sorte de syndrome de Peter Pan pour blogueuse immature. Parce que la littérature doit aussi permettre de s’ouvrir à l’inconnu, j’ai mis de côté mon a priori pour le genre en me lançant dans The Cruelty, premier roman de Scott Bergstrom, et premier tome d’une saga déjà annoncée, donc.


Gwendolyn Bloom est une adolescente américaine de dix-sept ans, fille de diplomate américain, et habituée à suivre son père d’un pays à l’autre au gré de ses mutations pour Département d’État. Pourtant, le lycée privé qu’elle fréquente actuellement à New-York ne lui réussit pas franchement, car elle se retrouve exclue après une altercation avec une petite peste de son établissement.


Alors que son père disparaît sans laisser de traces lors d’un séjour à Paris et que des agents fédéraux l’interrogent et passent leur appartement au peigne fin, elle découvre que son père n’est en réalité pas diplomate, mais espion au sein de la très célèbre CIA. Placée malgré elle chez une tante qu’elle n’a pas vu depuis des années, et contrainte de partir vivre chez elle au Texas, Gwendolyn décide d’aller demander de l’aide à ses voisins, amis proches de la famille.


L’adolescente se retrouve donc en Europe, où elle sera apprentie espionne auprès d’une agent israélienne devant des services à son père. Une fois son entraînement terminé, elles se lanceront toutes les deux sur les traces de son père, de Paris à Prague, où Gwendolyn découvrira un monde impitoyable où il faut savoir tuer pour espérer rester en vie le plus longtemps possible.


The Cruelty est un roman conforme à sa description, destiné à un public plutôt adolescent, avec comme dans les romans de mon enfance (comprendre Le Club des Cinq), une héroïne adolescente qui vit des aventures improbables d’adulte, forcée de mûrir rapidement, etc. Cet aspect mis de côté, on retrouve un premier roman de qualité, à l’écriture agréable et aux rebondissements assez riches pour m’avoir tenu jusqu’au bout. Un roman formaté pour que ses droits d’adaptation soient vendus, à l’image de Hunger Games et de tous les autres romans du même genre. Une affaire à suivre, donc !

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le 1 avr. 2017

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Brice B

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