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Dans l’un de ses numéros de 2012, le célèbre magazine américain The New-Yorker (plus connu en France pour ses caricatures et ses unes que ses longues et très documentées enquêtes) publia un fastidieux mais passionnant reportage de son chroniqueur David Grann sur un personnage hybride de l’histoire américano-cubaine, William Alexander Morgan, plus connu sous l’appellation de The Yankee Comandante. A l’heure du réchauffement des relations diplomatiques entre La Havane et Washington, cet éclairage historique sur un homme très peu connu se révèle passionnant.


Cet américain originaire du midwest, fils d’une famille plutôt aisée de l’Ohio, voyagea de la Floride à Cuba en 1957 pour s’engager dans la jungle aux côtés de la rébellion cubaine contre le régime du dictateur Fulgencio Batista s’étant ré-emparé du pouvoir en 1952 après un coup d’état.


Se décrivant lui-même comme un ancien militaire ayant fait la guerre, il réussi à gagner la sympathie d’une rébellion mal organisée , très amateur et passablement épuisée après avoir mis en défaite avec beaucoup de culot un grand groupe de soldats de l’armée régulière. Au fil des semaines, il deviendra l’un des chefs armés incontournables de ces forces rebelles, cotoyant Fidel Castro et Ernesto « Che » Guevara, et rencontrant celle qui sera son grand coup de foudre.


Adoré des rebelles et des cubains, pendant et après la révolution, il fut à la même proportion détesté du FBI et de la CIA, qui surveillaient cette petite île qui semblait devenir un bastion du communisme, ennemi états-unien obsessionnel en cette période de l’histoire.


Pour en savoir plus sur ce personnage atypique, à la croisée d’un James Bond et d’un Indiana Jones, au destin aussi funeste qu’à la renommée heureuse, il vous faudra lire ce superbe reportage publié en France dans un livre à l’épaisseur rassurante pour ceux qui redoutent les pavés historiques.

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le 4 janv. 2016

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Brice B

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