Mon dépucelage sur sens critique

Je crois que certains se sont mépris sur l'entreprise de cette publication de Cédric Villani. Il ne s'agissait pas de vulgariser les mathématiques d'un niveau que peu sont aptes à comprendre, mais de vulgariser le travail du mathématicien qui peut paraître obscure.

Il me semble que dans cet exercice le but est atteint. En effet, le récit est tout à fait accessible, Villani nous permet de rentrer dans la peau du mathématicien en partageant avec franchise et passion le cheminement qu'a été le sien, entre questionnements, errances, ambition, appréhension, et succès. De plus il nous éclaire comparativement sur les conditions des chercheurs aux Etats-Unis et en France.

Alors certains sont restés coincés sur les écritures mathématiques avec le sentiment d'être moqués, il y a méprise. Villani s'est expliqué en interview en disant qu'il s'était interrogé sur le fait de publier ses équations mathématiques mais qu'il avait considéré qu'elles pouvaient être publiées à la fois à titre indicatif et à titre esthétique. Car oui il apprécie les mathématiques pour leur aspect esthétique. Je pense que c'est le cas de bon nombre d'amateurs de mathématiques, et voire même de non initiés.

Après tout pourquoi ne pourrait on pas contempler la beauté du langage mathématique? Certains sont amateurs de peinture ou de musique et les mathématiques sont au même titre une voie d'expression, bien que le message renvoyé soit on ne peut plus rationnel. Les mathématiques expriment à travers un voile d'abstraction, toute la concrétude des lois de l'univers. Ces lois qui nous déterminent, nous régissent, l'homme parvient à les dompter, à les posséder, à les caresser du bout du doigt, et tout cela grâce au langage mathématique déposé à l'encre sur du papier par le mathématicien.

Je crois que Théorème Vivant ravira les étudiants en mathématiques, autant que les curieux sur le sujet de la recherche. En cela je pense que le livre mérite 7.