comme Littérature Contemporaine de Qualité. Ce livre a d’ailleurs obtenu le dernier prix Goncourt. Et cela me réjouit car Kennedy et moi – du même Jean-Paul DUBOIS – est mon roman préféré, et j’avais beaucoup aimé Les Accommodements raisonnables.
Ainsi s’exprime le père de Paul HANSEN dans son dernier sermon (il est pasteur) :
Je vous demande alors de conserver à l’esprit cette phrase toute simple que je tiens de mon père et qu’il utilisait pour minorer les fautes de chacun : "Tous les hommes n’habitent pas le monde de la même façon." Que Dieu, s’il vous voit, vous bénisse.
Jean-Paul DUBOIS a l’art de raconter les choses de la vie avec justesse – son vocabulaire est riche et précis – humour (il est capable de nous faire rire du pire) et, il faut le reconnaître, un certain cynisme. J’aime son style – simple et élégant – et lire ses romans est toujours un plaisir. Dans Tous les hommes… il reste fidèle à ses thèmes de prédilection : la famille, Toulouse, le Canada, la nature, la mélancolie, la dérision…
C’est l’histoire de Paul HANSEN, incarcéré dans une prison canadienne depuis bientôt deux ans (dans la même cellule qu’un Hells Angel truculent) : il a le temps de se souvenir de son passé – relativement atypique – et surtout des morts (avant l’heure) qu’il a aimé. L’écrivain relate les hauts et les bas, les bonheurs immenses et les drames dont on ne se console jamais, et comme il l’écrit si bien :
La vie est beaucoup trop courte et précieuse pour accepter de la ralentir dans les files d’attente des problèmes subalternes.