L'erreur n'est pas (Que) Domenech !!

Ah Raymond, mon cher Raymond, tu as été l'homme à abattre, la cible de toutes les critiques, la honte du sport français, l'homme qui n'aurait jamais dû être là et qui pourtant, y était.
Celui qui a essuyé les plâtres et qui a subi pendant que d'autres, eux, fuyaient leurs responsabilités...

Il était temps de rétablir certaines vérités. Et il faut bien l'avouer, l'idée de tout noter, de tout conserver, fût brillante car elle permet de se souvenir là où la mémoire préférerait oublier....

J'avais peur de ton livre et je l'ai quand même ouvert. Peur tout simplement parce que je m'attendais à un règlement de comptes en règle comme il aurait été si simple de le faire. Mais celui-ci n'aurait rien apporté.

En nous confessant tes joies, tes doutes, tes peines, tes désaccords, tu nous a permis de nous rapprocher au plus près de ce que tu as vécu.
Chaque page tournée, j'avais envie d'en lire un peu plus, d'en apprendre un peu plus sur ce milieu, cette équipe, et sur certains joueurs, qui ne paraissent pas comme ça, mais qui finalement n'ont pas du te rendre la tâche facile...

Ton livre est intéressant parce qu'il nous permet de comprendre que le manque de cohésion ne se situe pas qu'au niveau de l'équipe, que tout le monde dans ces instances dorées ne tirent pas dans le même sens pour tirer la nation vers les sommets.
Il est passionnant parce qu'il nous parle d'événements récents, que nous avons tous vécu, qui nous ont marqué et que nous ne pouvons oublier. Il nous rappelle aussi que beaucoup de choses ne sont que façade.
Il est rageant dans le sens où on aimerait rappeler à certains de ces joueurs, bénis des Dieux, qu'ils ont la chance de vivre de leur passion, de porter le maillot de leur pays et de le représenter, pendant que d'autres ont la boule au ventre chaque matin en partant travailler en se disant qu'il s'agit peut être du dernier.
Il est franc, parce qu'il rappelle que tu n'as pas été parfait (même si je sentais une pointe d'orgueil poussant à parler plus des erreurs des autres), parce qu'il n'y a pas d'état d'âme à "balancer" des noms, et parce qu'il donne une vision claire (et surement réelle) de ce qui s'est passée en Afrique du Sud.

Bref, j'ai dévoré ce livre parce que j'avais envie de savoir, de comprendre et de me rappeler aussi de bon souvenir. Finalement, ce livre m'a permis de te trouver sympathique Raymond parce que je te vois sous un autre angle, et si je devais me rappeler d'une chose de ton mandat de sélectionneur, ce serait simplement cette finale de coupe du monde 2006.

Les erreurs, tout le monde en fait, ce qui n'est pas le cas des exploits.

Un bon livre pour comprendre.