Sympathique.

Pour mon premier Philip.K Dick je ne suis pas déçu mais je ne suis pas non plus conquis. En premier lieu, il faut avouer que l'histoire est bien maitrisé et qu'en moins de 300 pages, la profondeur de l'univers est au rendez vous!
Le point fort de ce réçit est sans doute le changement de ton qui s'opère vers le milieu du bouquin. Au début on commence façon SF classique. Deux multinationales s'affrontent pour se neutraliser et on, pour cette partie d’échec géante, recourt a des télépathes et des contre télépathes. Puis au fur et à mesure, le labyrinthe scénaristique s'engouffre dans quelques chose de plus profond et de moins terre à terre pour brosser une histoire qui vaut quand même son pesant de cacahuètes et qui questionne même l'au delà et rationalise un peu la question de la vie après la mort. Un theme pas si courant je trouve.

Cela dit, la trame narrative n'est pas aussi complexe que je l'avais espéré et donne même dans le faussement compliqué. Preuve en est le twist final carrément cliché ( même si à l'époque ça devait être plutôt précurseur comme fin ). De plus, en 300 pages on a du mal a s'attacher aux personnages, l'ecriture de K. Dick n'est pas assez généreuse et n'insuffle a aucun moment une aura au groupe de télépathe. Joe Chip, le héros est assez plat. En faite on ne connait rien de lui. J'ai un peu eu du mal a ressentir de l'empathie.
Le fait est qu'on est vraiment lâché dans un univers qui tente de tenir toute sa substance par le prisme du mystère. K.Dick l’insémine d'ailleurs avec plus ou moins de brio dans les 17 chapitres du livre. Seulement, le suspens c'est bien, mais bien géré c'est mieux car au final, les révélations de l'épilogue ne sont clairement pas dingue. Il y a comme une impression de "tout ça pour ça".

Pour conclure Ubik est une histoire sympathique qui déboiterait bien en film mais qui en livre souffre de quelques carence. K.Dick se démerde bien pour la tenir et il y a de nombreuse trouvailles vraiment excellente. Mais ça ne suffit pas complétement. Pour résumé: bon bouquin mais pas la folie.