Laurent Seksik est un auteur que je ne connaissais pas et que j’ai particulièrement apprécié. Dans ce roman, on découvre un homme très attaché à ses parents doux et attentionnés, attentifs. Il dédie cet opus à sa mère et il rend un vibrant hommage à son père. Pour rester, « Un fils obéissant », il est devenu médecin, pour faire plaisir à sa mère, mais il est devenu écrivain, pour répondre au désir de son père. L’écriture reste sa préférence. Il collectionne les œuvres de Stephen Zweig. Quand commence le roman, Il doit se rendre sur la tombe de son paternel décédé depuis 1 an déjà pour y tenir un discours ; devant tous ses proches. Il veut faire comme papa qui prononçait l’oraison funèbre, lorsqu’il était l’administrateur d’une société de bienfaisance……
Ce livre aurait pu s’intituler Un père modèle, un fils parfait, une famille hors du commun. Entre rire et larmes, c’est un roman d’une immense sensibilité, plein de tendresse et d’amour. Mention très bien. Ce livre aborde un thème délicat celui de la perte d'un être cher. Tout au long de cette lecture on se pose forcément la question de savoir quelle serait notre réaction face à un tel drame. L’auteur se confie au lecteur comme si c’était un ami d’enfance, retrouvé par hasard, dont on ne sait plus rien. Il le fait voyager entre présent et passé, en entremêlant l’épopée d’un grand-oncle.
Tout laisse à penser, en lisant ce livre que l’écriture soit un exutoire. Ce père décédé devenu un héros de roman est par la même occasion, devenu immortel.(il est encore vivant entre les pages.) Il met en quelque sorte fin à la période de deuil. L’auteur sera, peut-être capable de tourner la page.
En conclusion, on prend vite conscience, d’une part que les liens familiaux sont primordiaux dans notre construction et que ces liens ne doivent en aucun cas être détruits. D’autre part, il est nécessaire de se fabriquer des souvenirs, pour quand viennent les soirs de déprime, pour quand on aura besoin de rire demain. La douceur du souvenir doit prendre le pas sur la douleur de la perte. Les souvenirs ne meurent jamais. Ils traversent le temps et sont éternels.

Thierry_Dupreui
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le 5 oct. 2018

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