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Au début de ma lecture, j’ai été déstabilisée par l’emploi du « je ». Je me demandais si je ne lisais pas une autobiographie, n’étant pas fan de genre de lecture, j’avoue que je n’avais pas envie de passer 542 pages à lire la vie d’une personne !


Bon j’ai quand même vite compris que l’auteur n’allait pas parler de lui. On se fait finalement très bien à l’emploi de la première personne. Il a quand même fallu que j’aille vérifier si ces lieux existaient ainsi que cette histoire somme toute assez macabre du meurtre de ces ados.


Le roman se situe dans une ville où cet évènement traumatique aura été la cause de son déclin. Le narrateur, enfant de 11 ans au moment des faits, donne un nom au tueur pour exorciser sa peur et comprend à l’âge adulte qu’il a été imprégné par ce qui s’est passé 30 ans plus tôt et cherche donc à donner un sens à toutes ses questions.


L’auteur n’a pas cherché à faire un roman policier, mais à nous livrer une enquête menée par un historien et c’est là que le professeur en Christian Carayon ressort.


Les personnages sont très bien travaillés. Les paysages eux-mêmes sont un personnage à part entière, grandiose et sombre à la fois. Il y aune atmosphère à couper au couteau par moment et on ne souhaite qu’une chose, malgré certaines lenteurs au début, tourner les pages pour en connaitre la suite. Car oui, l’ambiance de Carayon parvient à s’imposer et on ne peut que plonger dedans.


Les 100 dernières pages, tout prend son sens, tout devient cohérent, tout s’explique et là waouhhh !!


On s’aperçoit que ce professeur d’histoire, en déclin au début, reprend du poil de la bête au rythme du dénouement des nœuds de son enquête et le personnage triste, chagrin au début sort de sa coquille et tout prend son sens pour lui et c’est un délice pour le lecteur. Comme une fleur fanée qui revit grâce à l’eau avec laquelle on vient de l’arroser.


Un très bon et beau roman, que j’aurais bien du mal à classer dans un genre bien défini, ce qui lui donne un cachet encore plus grand à mon sens car il est inclassable.


La rencontre avec l’auteur grâce à Babelio a été un vrai plaisir, un homme simple qui gagne à être connu et reconnu, un homme amoureux de sa région et comme nous tous imprégné par les personnes qui jalonnent notre existence.

Ju-lit-les-mots
7
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le 20 janv. 2021

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