Il suffit d'examiner la ponctuation des textes de ce recueil pour saisir tout le désarroi du poète au moment où il les a composés. Ça donne effectivement des poèmes en prose qui ne sont quasiment plus poèmes, où le langage poétique est erratique. L'acharnement sur la chrétienté est incommode (bien plus marqué que dans Poésies) ; c'est qu'il la tient, semble-t-il, pour responsable de sa damnation. C'est un recueil qui éclaire énormément sur la psychologie de son auteur, mais bien loin de son travail poétique d'à côté ; et, par moments, un recueil outrageant.
Il vaut mieux ne pas commencer la lecture de Rimbaud par ces textes-là, au risque de se faire une mauvaise idée du poète. Et il vaut mieux ne pas finir la lecture de Rimbaud par ces textes-là, au risque de garder du poète une image négative.