Après avoir découvert Doctor Who version 2005, la curiosité me mena logiquement à me pencher sur la série initiale. Emballée et aspirée par l'univers du Doctor, j'engloutis avec un appétit monstrueux les toutes premières saisons de cette série mythique. À vrai dire, je n'ai pas regardé grand chose d'autre l'année dernière et j'en suis à la saison 18. Celle du 4ème Doctor, Tom Baker.
Chaque régénération du Doctor, quel qu'il soit, apporte au spectateur - à moi en tout cas - un mélange d'anxiété et d'excitation difficile à décrire. Et très honnêtement, même si je n'ai pas encore été témoin de toutes les régénérations de ce cher Time Lord, l'anxiété se dissipe vite, permettant à l'excitation de s'épanouir pleinement.
Tel ne fut pas le cas lors de l'arrivée de Tom Baker.
N'ayant pas été déçue du passage de William Hartnell à Parrick Trougthon, puis à Jon Pertwee (pas plus que d'Eccleston à Tennant, puis à Smtih), les premiers épisodes nous présentant Baker en tant que The Doctor furent douloureux. Pour la première fois, je n'accrochais pas. Mais étant fan de la série, je ne pouvais me résigner à sauter plus de 170 épisodes pour passer au suivant. J'allais devoir me coltiner la totale.


Pourquoi est ce que je vous raconte cela alors que le sujet de cette critique devrait être Who on earth is Tom Baker ?
Parce que l'autobiographie du plus aimé des Doctor me fit le même effet. Après avoir attendu des semaines de recevoir le livre, m'être délecté de la douce odeur de ces pages jaunies, je me trouvais face à l'impensable : le sentiment que je n'accrocherai pas, que je ne parviendrai pas à lire ce livre (ce qui, venant de moi, est difficile à croire, croyez moi !). J'avais envie de le lire, envie de voir ce que la plume de Baker pouvait m'apprendre... Mais un blocage ce fit (encouragé par une vilaine crève qui m'empêcha de me concentrer pendant une semaine).


Alors, comme pour la série, je m'acharnais. Car j'étais certaine que quelque chose de bon en ressortirait. Après tout, ma patience avait porté ses fruits avec la série !


Car si le quatrième Doctor de la série me parut inintéressant de prime abord, j'appris bien vite à l'adorer. Ce Doctor ce mérite selon moi. Je ne suis pas tombée sous son charme immédiatement comme ce fut le cas pour Pertwee (qui dès la scène de la douche dans son premier épisode me fit tomber sous le charme) par exemple. Et pourtant, je dois bien l'admettre, c'est bien son écharpe que j'ai demandé au père noël (et que je ne quitte plus depuis ! Alors que je n'ai jamais arboré le moindre signe de groupie de ma vie). Car insidieusement, Baker est entré dans mon esprit et dans mon coeur. The Doctor est mon héros, Tom Baker son visage.


Mais encore une fois, revenons en au sujet de cette critique. Je dois mettre en garde les plus de 40ans qui voudraient s'attaquer à l'édition poche d'Harper Collins : il vous faudra investir dans une loupe.
Et franchement, lorsque l'on est obligé de plisser les yeux et de se concentrer sur des caractères minuscules pour lire, le plaisir en prend un coup.
Je mettrai également en garde le lecteur lambda ne parlant pas couramment anglais : bien qu'habituée à lire dans cette douce langue, je dois admettre que j'ai ramé sérieusement à plusieurs reprises. Et ce qui ne m'était pas arrivé depuis au moins 5 ou 6 ans, j'ai dû ressortir mon dictionnaire français-anglais.


Ces deux faits, je l'admet, me désespérèrent un peu. Ma joie de lire ce livre prenait un sacré coup dans le museau. Mais comme pour le Doctor, j'insistais (je suis un peu têtue, mais ne le répétez pas !). J'insistais même lourdement afin de lire ce bouquin et d'y trouver le plaisir qu'il était sensé m'apporter (quitte à l'embarquer avec moi jusque dans le sauna).
Et de fait, je l'ai trouvé.
Et comme lorsque j'ai finis par me laisser séduire par le 4ème Doctor, je me laissais séduire par cette autobiographie de Baker.


On y découvre des choses a priori sans importance, des histoires de tous les jours, des espoirs, des désillusions, des sensations, des réflexions de l'auteur-acteur à la fois touchantes et marrante. Ce n'est pas l'histoire d'une ascension fulgurante vers la gloire, ni un descriptif de sa carrière qu'il nous offre là. C'est quelque chose de plus simple, de plus léger et de plus profond.
Après la joie de recevoir le livre. L'anxiété à l'idée de ne pouvoir le lire, le délicieux plaisir de parcourir ces pages s'empara de moi.
La fragilité de Baker, sa gentillesse, sa générosité y sont décrite, mais ses défauts pointent également le bout de leur nez avec honnêteté. Héros des enfants et des plus grands mais sans ami ni réelle idée de qui il est, acteur avec ses hauts et pas mal de bas, homme travailleur étant tombé bien bas plusieurs fois, Tom Baker se décrit tel qu'il est, comme un Humain.


Bien sûr, nulle autobiographie ne saurait être totalement réaliste. On omet souvent, volontairement ou non, certaines choses (ces oublis étant d'ailleurs aussi révélateurs que le reste), mais Baker ne succombe pas à la tentation de se rendre meilleur qu'il ne l'est. Ou alors il se débrouille bien ! Lol
Ses inquiétudes, ses angoisses, ses questionnements sur sa vie et son être, il nous les fait partager au même titre que ses réussites et ses joies.
Les places qu'il a traversés, l'ambiance des lieux qui l'ont hébergés, les sensations qui se sont offertes à lui, il nous les fait découvrir, ressentir dans cet ouvrage.


Un livre touchant donc, qui donne envie d'en savoir plus sur cet homme et surtout, de le rencontrer et de discuter avec lui devant une tasse de thé (ou une pinte de bière, c'est selon... Lol). L'envie de voir son sourire apparaître, ses yeux rires, et sa complexité comme sa simplicité se dévoiler.


Et bien sûr l'envie de découvrir ses autres productions !

Créée

le 5 janv. 2016

Critique lue 201 fois

Gaby Aisthé

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