ACaCO (n'importe quoi cet acronyme, mais je vais quand même pas taper le nom complet à chaque fois) part sur une idée un peu étrange : abandonner le format "Wagon Train to the Stars" pour se concentrer sur deux personnages de The Long Way to a Small, Angry Planet (TLWtaSAP!) et partir sur une histoire complètement neuve. Ce côté neuf est renforcé par le fait que les deux personnages choisis sont très mineurs (Pepper doit avoir trois lignes de dialogue dans TLW à tout casser; Lovelace était pas non plus hyper présente, et techniquement c'est même pas elle ici).
D'un côté, ça permet au roman d'être partiellement standalone : on peut suivre sans savoir qui est qui – même si l'auteure ne réexplique pas toutes les différences culturelles, politiques etc, ce qui au final rend la lecture du premier opus quasi-nécessaire.
De l'autre, on perd tout le côté Firefly du truc – et perso c'est ce que j'avais aimé, d'où mon 8-9 au premier livre et 7 à celui-ci.
Là où TLW mélait habilement exploration culturelle et aventure, ACaCO est splité en deux plotlines qui avancent par alternance : le passé de Pepper en tant que Jade, l'enfant esclave qui doit survivre dans un wasteland (ça c'est le côté aventure) et le présent de Lovey aka Lovelace aka Sidra, qui doit s'adapter dans une société où rien n'est prévu pour elle (ça c'est le côté comparaison culturelle).
C'est toujours chouette, mais moins relatable du fait que là où TLW utilisait des persos humains génériques pour nous aider à rentrer dans le récit, ACaCO nous met dans la peau synthétique de Sidra et de ses pensées définitivement non-humaines, et de Pepper/Jade l'enfant sauvage. Ça rend plus difficile d'avoir de l'empathie pour elles, surtout alors qu'elles passent le livre entier à ne pas être satisfaites par leur conditions et à se chercher. Clairement, c'est une idée qui résonnera bien avec certains, mais perso ça m'a laissé de marbre.
J'ai lu les deux bouquins en même temps que je revoyais Firefly, vu que ça m'avait mis dans l'ambiance (j'aurais pu également citer The Expanse), et même conclusion pour ce deuxième livre : ça ferait une sacré bonne série télé.