Auteur et biographe assez prolifique, Stefan Zweig livre ici un court récit tragique, qui, il faut le dire est un registre assez courant chez lui, ayant enchaîné par ailleurs Le joueur d'échec et Vingt-quatre heures de la vie d'une femme, les 3 nouvelles ont tous pour point commun la confession d'une personne face à un inconnu. Malheureusement toutes ces histoires se finissent assez mal, mieux vaut éviter d'en lire une en période de dépression, outre les confessions du personnage qui donne une dimension de métarécit, l'auteur essaie d'apporter une dimension «psychologisante», il est à noter qu'il fut un ami proche de Sigmund Freud, le pionnier de la psychanalyse, d'où le fait de cet apport dans ses récits.
Dans la nouvelle d'Amok, le narrateur rencontre un inconnu assez déstabilisé sur un paquebot, ce dernier ressent le besoin de ne pas se faire remarquer, cependant le narrateur lui, ressent le besoin d'en savoir plus sur cet homme. C'est alors qu'entre deux verres d'alcool que celui-ci se met à confier le récit de sa rencontre avec une femme qui a un jour tapotée à sa porte, surpris de voir que dans ce lieu retiré du monde, une personne venant lui rendre visite. Je pourrais bien en dire plus mais vu que le récit est assez court, je n'en vois pas trop l'intérêt d'en dévoiler plus et c'est justement l'envie d'en savoir plus sur cet homme et cette femme qui fait le sel du récit. Une des thématiques du livre se trouve dans le nom du livre et une sorte d'amour fou et conflictuel du médecin envers la femme finit par se dresser au fil des pages, le bonhomme au départ ne ressent pas le besoin de l'aider et ressent également une envie de dominer cette femme assurée et quelque peu orgueilleuse, il finit d'ailleurs par regretter par la suite (mais il est très con quand même s'il n'est pas dérangé).
Je finis tout simplement pour dire que le livre se lit assez vite et que malgré un peu de lourdeur certainement dû au fait que les 3 nouvelles que j'ai enchaîné utilise des procédés narratifs similaires, il se laisse lire, n'ayant rien de particulier à ajouter, je préfère des 3 nouvelles que j'ai lu Vingt-quatre heures de la vie d'une femme, certainement dû au fait que j'avais envie de déglinguer ce mioche ingrat à la fin du livre.