Tiré d'un fait divers, « Arpenter la nuit » est un roman glauque traduisant la misère de la classe pauvre noire d'Oakland.
Mottley décrit assez bien les contextes familiaux (père absent, famille explosée, drames) et sociaux (absence d'éducation, de diplômes) menant une jeune fille à vendre son corps pour raisons financières.
Mais ce roman lourd d'un « pathos » particulièrement chargé, véhicule aussi les stéréotypes « raciaux » habituels aux États-Unis : « eux » étant les Blancs aisés, « nous » étant les Noirs avec comme principales voies : le rap, le « deal », le basket ou la prostitution.
Quant à la police, elle est forcément « blanche » brutale, corrompue et protégée de surcroit.
Guère réjouissant donc et on aurait aimé plus d'optimisme ou d'ouverture d'esprit sous la plume d'une jeune fille de dix-sept ans, métisse aux yeux bleus...
Ne lisez pas non plus ce roman pour éprouver un quelconque émoustillage sexuel, les rapports avec les hommes sont décrits de manière très froide et mécanique, l'héroine semblant a l'instar de l'auteure plus attirée par les femmes.
En écrivant le roman que la société américaine (blanche) attendait d'elle, il est logique que Mottley ait récolté quelques lauriers !
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