Il y a un peu de Borges chez László, c'est ce qui m'a un peu raccroché aux branches des derniers chapitres. Pas de personnage, ou si peu : le Petit Fils du Prince Genji, désincarné, qu'on suit dans un dédale de bâtiments, semblable à un traveling de caméra, robotisé, poussé par on-ne-sait-quel désir. Des soldats saouls, comme des pantins, qui recherchent mollement le fugitif... Et un temple bouddhiste, protagoniste à part entière du récit. J'avoue qu'il m'est difficile de m'extasier sur des péripéties qui n'en sont pas, le roman étant une longue description des dispositions symboliques de ce bâtiment probablement très mystérieux. Il faut garder le sens de l'orientation, et avoir assez de curiosité pour pardonner un récit dépouillé aux phrases interminables. Les derniers chapitres plus métaphysiques m'ont plu, il faudrait que je le relise pour comprendre toutes les dimensions du récit... mais non, je me suis trop ennuyée la première fois.