Olivia de Lamberterie, critique littéraire, se lance dans l’aventure de l’écriture pour raconter l’inénarrable :le suicide de son frère de 46 ans. Directeur artistique d’UbiSoft à Montréal, marié à une femme très aimante dont les témoignages d’amour feront pâlir nombre de lecteurs masculins, père de 2 enfants adorables, cet homme semblait être inadapté à la vie, tout simplement. C’est ce qu’il écrit dans sa lettre d’adieu, disant qu’il n’aurait pas voulu d’autres parents, d’autres sœurs, d’autres enfants, ou une autre femme, tant leur amour l’ont aidé à survivre dans cette vie où tout lui était cauchemar, de l’insupportable lever matinal jusqu’à la bière vespérale entre amis, pesante et pénible.
Lors d’un de ses entretiens professionnel, Olivia entend son interlocuteur lui dire qu’il n’a aucun mérite d’être souriant et positif car il est né heureux. Aussi, se demande t-elle si on frère était né malheureux…. C’est une des nombreuses réflexions très émouvantes qu’Olivia partage avec nous dans cet écrit où elle se livre sans complexe. Elle nous parle aussi de sa famille, de son éducation, de ce qu’elle regrette. Bref, c’est selon moi un livre simple mais vrai, très triste mais néanmoins beau. Elle parle de comment continuer à avancer avec cette blessure indélébile au cœur, et je crois qu’elle le fait bien.