Plutôt qu' "Azincourt" ce livre aurait dû s'appeler "Harfleur" car une bonne partie de l'histoire se passe durant le siège de cette dernière alors que la célèbre bataille de 1415 n'occupe que les quelques dernières pages et donc ce serait mentir de dire que je ne me suis pas ennuyée durant ma lecture, de plus je ne me suis pas attachée plus que cela au personnage de Nicholas Hook au point de n'avoir aucune difficulté à le quitter, je n'ai pas ressenti d'émotion particulière à l'évocation de son histoire d'amour avec Mélisande, ce n'est pas assez travaillé et l'auteur ne fait que gratter la surface, ensuite le fait qu'il puisse communiquer avec Saint Crépin et Saint Crépinien ne m'a pas paru crédible, pourquoi vouloir ajouter une touche de fantastique dans un roman qui contient suffisamment de matière.
Ceci dit, on sent que l'auteur maitrise son sujet, l'écriture est bonne et les positions et stratégies de chacune des deux armées sont relativement aisées à suivre. Il a fait beaucoup de recherches avant d'écrire son livre et la petite note historique très intéressante en fin de récit nous le prouve, même si il confesse quelques libertés par rapport à la réalité, il ne nous épargne rien des horreurs de la guerre d'abord au siège d'Harfleur ou une bonne partie de l'armée anglaise est anéantie par la dysenterie puis ensuite du terrible massacre qu'Azincourt fut pour l'armée Française pourtant beaucoup plus nombreuses mais décimée par les redoutables archers Anglais et le commandement performant du roi Henry V.