Un excellent polar
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Dès qu’on parle de Johana Gustawsson, on pense immédiatement à une de ces nouvelles auteures scandinaves de polar à succès. Et ce n’est pas tout à fait vrai. D’abord, elle est française, et même née à Marseille. Ensuite, c’est son mari qui est Suédois et qui lui a fait découvrir ses terres si fantasmées. Mais pour ce qui est du polar et du succès, là nous sommes dans le vrai. A tel point que son œuvre va être adaptée pour le grand écran.
Son goût pour Londres vient du fait qu’elle y travaille et qu’elle aime cette ville, tout comme ses héroïnes. Block 46 est la première enquête d’Emily Roy et d’Alexis Castells. La première est canadienne et travaille à Londres en tant que profileuse. La seconde écrit des ouvrages traitant des criminels et, à l’occasion de la rédaction de l’un d’entre eux, elle a pu faire la connaissance d’Emily.
Quand ce thriller commence, les deux jeunes femmes ne sont pas encore associées dans une enquête. C’est le destin qui va les réunir, à savoir la découverte en Suède du cadavre d’une amie d’Alexis. Les caractéristiques de la scène de crime amènent Emily sur place, car ce type de rituel s’est déjà produit deux fois à Londres dans le passé.
Parallèlement à ce récit, nous suivons Erich. Lui survit en 1944, dans le camp tristement célèbre de Buchenwald. Sa tâche consiste à y incinérer les victimes du régime nazi. Dans ce camp de la mort, il n’y a pas que ceux qui meurent de faim ou sous les coups des tortionnaires nazis. Il y a aussi ceux qui subissent des expériences médicales ou simplement sadiques qui vont transformer l’approche de certains maux dans l’après-guerre. Il y a surtout ce mystérieux block 46 dont on ne sait rien, si ce n’est que ceux qui y entrent n’en ressortent jamais.
Mêlant la petite à la grande Histoire, Johana Gustawsson réussit un thriller efficace avec des chapitres courts, des cliffhangers haletants et aussi des personnages à la fois proches, mais aussi ne se connaissant pas vraiment. Cette approche de l’autre est une caractéristique de cette aventure de haut vol où des liens vont se tisser, des secrets revenir de l’oubli et des crimes être punis. Toujours est-il qu’on ne sait pas si ce n’est pas l’humanité tout entière qui est faite pour le crime.
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Créée
le 10 oct. 2018
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