Cahiers-décharges

Résumé : Tout au long du récit on pourrait penser que le héros n'est pas si méchant qu'il veut bien le dire. Cynique, raciste, homophobe, misogyne, misanthrope, il rendra néanmoins service à des arabes jusqu'à avoir une expérience homosexuelle avec l'un d'eux. En fait, il les rencontre dans une boite de nuit où il venait pour humilier sa mère (en fauteuil roulant). Ceuxci étant aux prises avec des fachos locaux il finira par les héberger (à contrecoeur). L'un d'entre eux tombe amoureux de lui d'une façon paradoxale et troublante. On se doute bien que la volonté du romancier est de nous dépeindre un monstre moderne. Le personnage reproche à sa mère la noirceur de l'existence mais pourtant sa vie est plutôt normale. Sur fond d'alcoolisme dans les corons, il gagne sa vie comme écrivain « pornographique » et passe son temps libre à picoler. Un ami d'enfance pire ivrogne que lui tentera de le faire retomber à l'époque bénie de son adolescence où ils chassaient le Snark. Malheureusement cette enfance s'est évanouie du jour tragique ou son père est mort dans un accident de voiture le laissant seul avec une mère complètement paralysée. Il sympathise malgré lui avec deux « rebeux ». L'un deux tentera de l'arnaquer mais il saura s'en débarrasser. L'autre, plus encombrant, amoureux de lui (ils auront une brève relation sexuelle) lira son journal intime qui est en fait le roman en luimême. Comme l'arabe refuse de croire ce qui est écrit on se prend a penser que tout ceci n'est que facétie d'écrivain. On ne sait plus que penser malgré le réel dégout inspiré par les faits relatés dans le journal intime/roman. Avec un style célinien, beaucoup de jeux de mots, de mots valises, de néologismes et d?argots « cht?imi », ce récit très bien écrit ne suscitera pas l'indifférence?