"Celles qu'on tue" est un livre brillant sur un sujet d'actualité particulièrement sensible :e les crimes contre les femmes.
Ce phénomène mondial est ici accentué parce que la société brésilienne en générale est plus violente et en particulier à Acre, petit état du bout du monde entre l'Amazonie, la Bolivie et la Colombie avec tout ce que cela implique comme "Far west" local.
Dans ce cadre, "Celles qu'on tue" fait mal et se montre souvent insoutenable surtout lorsqu'on réalise l'effrayant banalité des tortures et des meurtres de femme souvent par le mari, l'amant voir le père de la victime.
Dans ce climat moite, étouffant du bout d'un monde ou tout le monde se connait, faire justice à une petite indienne de 15 ans enlevée, violée, mutilée et tuée par trois fils de notable demeure un exercice à hauts risques et rapidement la protagoniste bascule dans un monde quasi mystique invoqué par les divinités forestière de la culture indienne pour rendre une justice, définitive lorsqu'elle comprend que celle des hommes sera par nature biaisée.
Entre roman social, polar et œuvre mystique, "Celles qu'on tue" combine toutes les qualités (fond et forme) d'un grand roman, qui malheureusement a tendance à catégoriser tous les hommes en potentiels prédateurs/tueurs à l'image d'Amir l'amant idéal de l'héroine qui devient un violent harceleur ensuite...
Ce commentaire est le seul bémol à cette grande œuvre !
Plus d'informations sur ce lien :
https://lediscoursdharnois.blogspot.com/2025/06/celles-quon-tue-patricia-melo.html