Cette quatrième enquête de Garrett, le détective privé au pays de la fantasy, nous entraîne dans une sombre machination où les morts et les disparitions vont s’accumuler. Engagé par son ancien sergent qui le commandait du temps où il était commanda, Garrett doit retrouver l’auteur de plusieurs vols commis chez le général Stantnor. Arrivé sur place, il se rend compte que la situation est délicate et qu’il ne s’agit pas uniquement de vols, puisque le général semble mourant, empoisonné ou envoûté. Dans ce huis clos qui n’est pas sans rappeler les Dix petits Nègres d’Agatha Christie, l’humour et la magie en plus, les serviteurs du général, tous d’anciens militaires, vont se faire tuer les uns après les autres, affrontant mille dangers, tout en étant confronté à d’étranges apparitions avant que le dénouement ne vienne cueillir tout le monde.
Une nouvelle fois, Glenn Cook s’est surpassé avec ce policier fantasy qui ne laisse pas une minute de répit au lecteur. La narration, à la première personne du singulier, permet d’avoir accès aux pensées et remarques de Garrett qui, à la manière des détectives classiques, ne se prive pas de commenter la situation, de se fustiger, de lancer des blagues et de nous offrir le résultat de ses investigations. Une fois encore, il se laisse mener par le bout du nez puisque deux femmes sont de la partie et qu’elles ne le laissent pas indifférent. Néanmoins, l’enquête suit son cours, active, pleine de rebondissements et de péripéties qui vont le mener à douter de tout, même de lui-même.
Si Chagrins de ferraille semble être le roman le plus classique dans sa construction, c’est également le plus sombre de la série. Certes, Garrett fait preuve de beaucoup d’humour et son ami Dotes sait parfaitement employer l’ironie, mais tout cela se fait au milieu d’un monceau de cadavres et d’une famille pas si nette que cela. Ce roman est une vraie réussite qui ravira les amateurs de romans à enquête, mais aussi les fans de fantasy et de fantastique, puisque la série des Garrett joue à l’intersection de ces trois genres.

DenisLabbe
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le 31 déc. 2015

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Denis Labbe

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Gandalf13
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Eh oui...

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