Excellent roman policier...

La trame de Chats noirs nous plonge dans un drame haletant au coeur de Palaiseau, une commune de l'Essonne. Kay Dancourt, substitut du procureur, disparaît mystérieusement après être rentrée chez elle, laissant derrière elle sa voiture. Son mari, Axel, adjudant de gendarmerie au PSIG (Peloton de surveillance et d'intervention de la Gendarmerie), se lance alors dans une quête désespérée pour la retrouver. Il est épaulé par ses collègues... et par Ninja, leur chat noir. Ce dernier, qui déteste habituellement Axel, change subitement de comportement et semble vouloir aider le gendarme dans cette enquête.

Le récit prend une tournure encore plus sombre lorsque Kay est retrouvée assassinée. Ce drame bouleverse l'équipe de gendarmes, qui doivent non seulement soutenir Axel dans cette épreuve, mais également envisager de le suspecter. Ce surnom qu'on lui attribue, « le chat noir », prend alors une résonance particulière.

Axel doit composer avec un mélange de douleur et de colère, tout en veillant sur Zach, leur fils de sept ans. Zach est un personnage profondément touchant, qui apporte une dimension humaine et tendre au roman. Sa relation avec Ninja est particulièrement marquante, tout comme son surnom affectueux pour son père, « Daddy ». Un mot de Zach, « le nécusson », reste gravé dans l'esprit du lecteur et illustre l'innocence de l'enfant face à ce drame familial.

Le roman est découpé en chapitres minutieusement chronométrés, retraçant l'enquête de flagrance régie par l'article 53 du Code de procédure pénale. Cette enquête, qui ne dure initialement que huit jours, peut être prolongée jusqu'à seize jours avant la transmission du dossier à un juge d'instruction. Ce cadre juridique, maîtrisé avec brio par Véronique Rivat, elle-même juriste, offre une immersion réaliste et accessible dans les rouages d'une enquête policière.

Au fil des pages, Axel, tiraillé entre son désir de justice et son rôle de père, cherche à comprendre les motivations derrière le meurtre de sa femme. Il peut compter sur le soutien indéfectible de certains personnages clés, comme Estelle et Christophe, ce dernier étant également gendarme au PSIG.

Véronique Rivat signe ici un roman à suspense d'une grande intensité. le style est fluide et captivant, et le choix de structurer les chapitres selon la chronologie de l'enquête renforce l'immersion. L'autrice réussit à vulgariser des notions complexes de droit pénal pour les rendre accessibles à tous.

Le dénouement, révélé dans les toutes dernières pages, m'a véritablement surpris. La fin, habilement construite, laisse entrevoir la possibilité d'une suite à Chats noirs.

En somme, ce roman est une véritable réussite qui se lit d'une traite. Si vous aimez les enquêtes captivantes et les intrigues bien ficelées, je ne peux que vous recommander de plonger dans cet ouvrage. Vous ne serez pas déçus.