Coeur réellement de pierre?

Avec Coeur de pierre, Serena Valentino abandonne le chemin réaliste qu'elle avait pris avec Cruelle Diablesse et reprend celui des contes dont le lien avec le tome précédent n'était fait que par des histoires que se racontaient Cruella et Perdita.

Ce tome 8 s'attaque cette fois à Lady Tremaine, deuxième marâtre rencontrée dans la saga des Disney Villains après Miroir, miroir.

Alors qu'avec ce dernier, on pensait que la belle-mère de Blanche-Neige endurait un sort injuste, celui de Lady Tremaine est encore plus horrible que le sien.

-Le mari défunt de la Reine avait tourné la page en passant à autre chose que son ancienne femme et aimait sincèrement sa deuxième, celui de Lady Tremaine ne peut oublier sa première femme et épouse l'anti-héroïne uniquement pour son argent

-Le mari défunt de la Reine faisait des erreurs mais était aimant envers sa famille, celui de Lady Tremaine était abusif et fait du mal à sa nouvelle famille n'ayant d'yeux que pour Cendrillon ressemblant à sa mère défunte

De plus, Javotte et Anastasie ne sont plus des enfants capricieuses mais de pauvres femmes étant aussi victimes du mari de Lady Tremaine.

Puisqu'on parle des personnages, en plus de retrouver ceux des tomes précédents, on y retrouve également Cendrillon plus présente que ne l'étaient les protagonistes des films abordés dans les tomes précédents.

En effet, là où dans Miroir, miroir, l'anti-héroïne devenait folle parce qu'elle ne supportait pas de voir sa belle-fille grandir et être heureuse tandis qu'elle était esseulée, dans Coeur de pierre, l'anti-héroïne voit Cendrillon comme une abomination de son mari la fille de ce dernier n'étant pas consciente que son père est un monstre.

Ainsi, le chemin de Lady Tremaine vers la méchanceté est plus intéressant que celui de la Reine qui excellait déjà dans le domaine.

Après, si le parcours tragique de Lady Tremaine est plus intéressant à suivre que celui de la Reine, la narration ne l'exploite pas aussi bien que celle de l'anti-héroïne de Miroir, miroir.

En effet, alors que la narration de ce dernier prenait son temps, celle de Coeur de pierre va trop vite comme si Serena Valentino était trop pressée d'aller à l'essentiel au point que le passage de Lady Tremaine vers le côté obscur est trop brusque alors que celui de la Reine était fait de manière fluide (sans compter la fin bâclée gâchant le plaisir de la lecture).

Malgré tout, le livre est digne d'intérêt Lady Tremaine ayant été l'anti-héroïne de la saga pour laquelle on a, actuellement, le plus de compassion.